La Chambre des représentants de Jordanie a voté à la majorité la semaine dernière l’expulsion de l’ambassadeur israélien d’Amman afin de protester contre la décision du parlement israélien, « d’examiner la question de soustraire les domaines religieux hachémites de Jérusalem ainsi que les lieux saints musulmans et chrétiens de Palestine ».
« Expulsion de l’ambassadeur israélien. » Pancarte tenue par le député Khalil Atiyeh
« Nous engagerons une réflexion auprès de l’ensemble des unions parlementaires internationales et islamiques pour déjouer la position israélienne concernant les violations des enceintes sacrées commises par Israël » a déclaré Khalil Atiyeh.
Ce vote n’est toutefois pas contraignant constitutionnellement pour le gouvernement jordanien et le député a souligné qu’il fallait maintenir la pression pour obtenir le renvoi de l’ambassadeur israélien à Amman et le rappel de son homologue jordanien de Tel-Aviv, Walid Obeidat.
Le parlement israélien a Knesset avait été convoquée pour discuter du vote sur l’imposition de la souveraineté israélienne sur les lieux saints musulmans, décision qui a suscité des réactions de colère en Jordanie tant dans les instances officielles que dans le peuple.
Or, la tutelle sur les lieux saints de Jérusalem est reconnue à la Jordanie par le droit international.
Depuis 1948 avec l’occupation israélienne de Jérusalem-Ouest, les biens religieux de Jérusalem ont été confiés aux soins du Ministère jordanien des biens religieux qui en a la charge encore aujourd’hui.
Le souverain Abdallah II de Jordanie et le président palestinien Mahmoud Abbas ont signé le 2 mars dernier un accord donnant le droit à la Jordanie de « tutelle » et de « défense de Jérusalem et des lieux saints en Palestine ».
Source : http://www.alquds.co.uk/?p=137739