Tandis que la dictature militaire égyptienne se surpasse dans la répression, avec par exemple la toute récente condamnation à mort, en bloc, de 529 opposants, elle peut scandaleusement compter sur la collaboration du gouvernement français.
C’est tout le sens du meeting de solidarité avec les militants égyptiens réfugiés en France, mais aujourd’hui menacés d’expulsion par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, pour avoir osé dénoncer le régime du général Abdel Fattah al-Sisi. Rendez-vous vendredi 28 mars, à 18 heures, à la Bourse du Travail de Paris, 4 rue du Château d’Eau, 75010 – Paris (Métro République, lignes 3, 5, 8, 9, 11)
Voici le communiqué publié à cette occasion. Source https://www.facebook.com/events/1456021774630725/
A l’heure où les autorités égyptiennes asphyxient Gaza et multiplient les atteintes aux droits de l’homme, les menaces d’expulsions contre des militants égyptiens ne doivent pas nous laisser indifférents.
Ils ont continuellement été à nos côtés dans les mobilisations pour la Palestine. Soyons donc nombreux pour les soutenir le 28 mars 2014, 18h, à la Bourse du travail de Paris (4 rue du Château d’Eau, Paris 10e).
Mobilisés pour l’Egypte, depuis des années, leur engagement leur a valu des menaces et des agressions, notamment depuis l’occupation de leur Ambassade du 6 au 12 mai 2011.
Chacun d’entre eux a également reçu des menaces d’arrestation en Égypte. Dans le contexte actuel, une expulsion les mettrait particulièrement en danger. Alors que l’on voit la dictature se remettre en place en Egypte, nous ne devons pas accepter les Égyptiens de France soient également muselés. Pour plus d’infos :
https://www.facebook.com/soutienauxmilitantsegyptiens?fref=ts et https://www.facebook.com/events/1456021774630725/
Rappel des faits tels qu’énoncés dans le communiqué de presse : « Comme le chef du Bureau militaire égyptien avait affirmé que « tous les Egyptiens en France soutiennent le Général El Sissi », nous sommes allés le 28 janvier 2014 devant le Bureau militaire lui exprimer pacifiquement notre opposition. Après avoir reçu l’autorisation des policiers présents d’y scander nos slogans pendant quelques minutes, nous avons poliment obtempéré à leur demande de quitter les lieux. Après nous avoir accompagnés jusqu’au métro Charles De Gaulle-Etoile, et alors que quatre d’entre nous étaient déjà partis, ils ont reçu l’ordre de contrôler les 8 restant, de les embarquer et de les retenir en garde à vue 16 heures au commissariat du 8ème arrondissement.
L’un d’entre nous a été libéré grâce à son visa de tourisme, 4 ont été relâchés avec un ordre de quitter le territoire français (OQTF) sous 30 jours, et 3 ont été transférés au centre de rétention de Vincennes pour être expulsés, puis libérés après avoir contesté l’irrégularité de leur détention, avec également un OQTF. Ces expulsions, ordonnées par la préfecture selon le rapport de police (probablement à la demande de l’Ambassade d’Egypte), nous exposent aux mêmes risques d’arrestations, de détention abusive, de tortures et d’assassinats que les militants qui dénoncent en Egypte la répression du pouvoir actuel, comme en attestent les ONG des droits humains. En effet, notre retour forcé n’est possible qu’avec l’accord de l’Ambassade qui pourra nous faire arrêter à notre arrivée. »
CAPJPO-EuroPalestine