La plupart des compagnies aériennes, de Lufthansa à Air France en passant par Easyjet et les compagnies américaines Delta Airlines et US Air, ont annoncé mardi une suspension de leurs vols à destination de Tel Aviv, suite à l’explosion d’une roquette à proximité de l’aéroport international Ben Gourion.
Les compagnies, qui transportaient jusque là sans sourciller des touristes et hommes d’affaires alors qu’à quelques dizaines de kilomètres de là, à Gaza, d’autres avions sèment sans relâche la mort de civils palestiniens, évoquent pudiquement « une situation instable ».
Des vols ont ainsi été interrompus dès mardi, un avion américain en route pour Tel Aviv faisant demi-tour, et déposant ses 290 passagers à Paris-Charles-De-Gaulle.
Les dirigeants israéliens sont furieux de ce camouflet qui leur est infligé par la résistance palestinienne. Et ils exercent une pression maximale sur les compagnies pour qu’elles volent, quitte à mettre la vie des passagers en danger.
N’oublions pas non plus que l’actualité aérienne est marquée ces jours-ci par une catastrophe d’ampleur, celle de l’avion des Malaysia Airlines abattu en plein vol au-dessus de l’Ukraine, par un tir ciblé selon toute vraisemblance.
Le risque statistique pour les Airbus et Boeing desservant Tel-Aviv n’est certes pas de même nature, puisque les roquettes tirées depuis Gaza ne les visent pas, mais le contexte a quand même de quoi faire réfléchir les transporteurs.
Pour certains, comme Air France, la mesure de suspension vaut jusqu’à nouvel ordre, tandis que d’autres parlent d’une suspension de 36 à 48 heures.
Parallèlement, et avant même l’annonce de la suspension des vols, le ministère israélien du tourisme avait annoncé que la menace des roquettes palestiniennes avait déjà coûté plus de 200 millions d’euros au business local.
CAPJPO-EuroPalestine
