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Gaza : la crise de l’eau prend des proportions catastrophiques sans précédent

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Les destructions opérées par les bombardements israéliens sur les conduites d’eau et les installations de traitement des eaux usées engendrent une situation catastrophique sans précédent à Gaza, rapporte la journaliste israélienne du Haaretz Amira Hass.


Au vingtième jour de l’assaut, les deux tiers environ de la population de l’enclave martyre, soit 1,2 million d’habitants sur 1,8 million, souffrent de dysfonctionnements majeurs, tant pour l’approvisionnement en eau que pour l’évacuation des eaux usées, selon les données recueillies par l’ONG EWASH (Emergency Water Sanitation and Hygiene).

EWASH, qui regroupe une quarantaine d’associations travaillant dans les territoires palestiniens occupés, précise que les bombardements ont visé, et touché, des conduites d’égouts, une usine de traitement des eaux usées, et des stations de pompage. En conséquence, de nombreuses zones du petit territoire sont affectées par le déversement sauvage d’eaux polluées, qui menacent aussi bien l’aquifère que les puits.

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La destruction importante du système électrique –tant en ce qui concerne la production affectée par le manque de fioul que les dommages au réseau d’acheminement- empêche de son côté le fonctionnement des unités de traitement non touchées par les bombes israéliennes. Le risque épidémique va donc augmenter de manière exponentielle, explique EWASH.

S’y ajoute le fait que les techniciens spécialistes de l’entretien et de la réparation des conduites ont des difficultés à se déplacer, du fait des bombardements eux-mêmes. Quatre d’entre eux ont déjà été tués par les raids aériens de « l’armée la plus morale du monde ».

Pareillement, la distribution d’eau potable par conteneur, qui est devenue depuis des années le mode d’approvisionnement principal des Gazaouis, est elle aussi affectée. Des quartiers entiers n’ont plus du tout accès à l’eau courante, et leurs réservoirs locaux sont à présent vides, soit qu’ils aient été consommés, soit que les citernes placées sur les toits des immeubles aient été détruites par les tirs de l’armée israélienne.

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De plus, l’exode de quelques 200.000 habitants forcés de quitter leurs logements pour trouver un refuge –des plus précaires lui-même- un peu n’importe où contribue à la crise de l’eau. On se retrouve ainsi avec des écoles prévues pour 1.000 élèves de jour, et qui accueillent maintenant 24 heures sur 24 des foules de 5.000 réfugiés, avec un nombre ridicule de sanitaires pour une telle population.

N’oublions pas que cette crise intervient alors que la situation était déjà catastrophique, avant l’attaque. Les Nations-Unies ont ainsi publié récemment un rapport estimant que l’aquifère côtier, du fait d’un sur-pompage consécutif à l’énorme concentration de la population et à l’absence d’accès aux eaux fluviales (le wadi Gaza, traversant le territoire israélien avant d’entrer dans l’enclave, étant aujourd’hui totalement pollué), sera pratiquement mort dès l’année 2016. L’accès à l’eau courante ne concernait de toutes façons, avant le déclenchement de l’agression israélienne, que 20% à peine de la population.

Avant l’attaque également, quelque 90 millions de litres d’eaux usées se déversaient quotidiennement en Méditerranée, en raison de l’interdiction, par Israël, de l’importation de matériaux de construction destinés à construire des usines de traitement.

Et maintenant, la situation empire d’heure en heure.

Le rapport d’EWASH : http://www.ewash.org/files/library/(0)Statement%20on%20Gaza%20water%20crisis%2022.07.2014.pdf

ISRAEL ASSASSIN, HOLLANDE COMPLICE !

CAPJPO-EuroPalestine
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