La journée de lundi a été marquée par un nouveau cortège de tirs meurtriers contre la population palestinienne, dont le plus sanglant a été un tir de missile sur le bord de mer, à Gaza-ville, qui a tué dix personnes dont 8 enfants.
Les enfants ont été déchiquetés alors qu’ils jouaient dans un parc, portant les vêtements neufs que les familles musulmanes offrent traditionnellement à leurs enfants à l’occasion de la fin du mois de Ramadan, au premier jour de l’Aïd el-Fitr.
Une quarantaine d’autres personnes ont été blessées au cours de la même frappe, ont ajouté les services médicaux.
Dans le même temps, on apprenait qu’un obus de mortier tiré par la résistance avait touché une unité de l’armée en territoire israélien stationnée dans la ville d’Eshkol, tuant quatre soldats et en blessant une demi-douzaine d’autres, plus ou moins grièvement. Un commando palestinien a également réussi à pénétrer en territoire israélien, à travers deux tunnels, et a affronté l’armée : neuf des combattants, dont les chances de revenir vivants à leur base étaient faibles, sont morts dans les échanges de tirs qui ont également coûté la vie à six soldats israéliens.
(L’armée d’invasion évacue ses morts)
Ainsi, selon les statistiques officielles israéliennes, depuis le début de l’assaut sur Gaza, les pertes israéliennes s’élèvent à 55 tués, dont 52 sont des militaires, soit un taux de 94% pour l’armée et 6% (3 vies humaines) pour les civils.
Alors que côté palestinien, sur les 1.088 tués recensés lundi soir, plus de 80% sont des civils, notamment des femmes et des enfants, et moins de 20% des combattants du Hamas et autres groupes armés.
NETANYHU ORDONNE DE FRAPPER ENCORE PLUS BRUTALEMENT
Le gouvernement israélien a caché pendant des heures, lundi, l’identité des victimes du tir de mortier, laissant entendre qu’il s’agissait de civils d’une localité limitrophe de la bande de Gaza.
Et pour cause : il s’agissait pour les tueurs de se gagner plus facilement l’opinion publique, le temps d’annoncer un développement de l’attaque.
L’armée israélienne a ainsi lancé des avertissements à tous les habitants des villes situées au nord de Gaza-city, soit pas loin de 400.000 personnes (près d’un quart de la population globale du territoire) d’évacuer leurs logements et de se réfugier dans la capitale, en prévision d’une attaque encore plus massive qu’au cours des trois dernières semaines.
Sont ainsi concernés les quartiers périphériques de Gaza que sont, au nord et à l’est, Shujaiyya et Zeitoun, ainsi que les villes de Jabaliya, Beit Hanoun et Beit Lahiya, au nord du petit territoire.
CAPJPO-EuroPalestine
