On nous l’a bien caché, mais la vérité a fini par sortir : Abdelhak Goradia, de nationalité algérienne, n’est pas mort d’une crise cardiaque, mais d’asphyxie, au cours de son transfert d’une durée d’une demi-heure, par la police, vers l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaule, en vue de son expulsion, le 12 août dernier.
En outre, a révélé son avocat Me Sohil Boudjellal, le visage de Abdelhak Goradia, portait la trace de coups, et la victime était menottée et casquée durant son transfert.
Dans une lettre adressée au Ministère de l’Intérieur, du Ministère des affaires étrangères et celui de la justice, une de nos lectrices écrit :
« Cet homme, père d’une petite fille française de 6 ans, voulait, à juste titre, rester auprès de sa famille en France.
En dehors du morcellement injustifiable de cette famille, et en dehors de la violation patente du droit international de l’enfant que constitue cette expulsion, la mort de ce père s’est produite dans des conditions d’autant plus suspectes qu’elle a eu lieu alors qu’il était entre les mains des forces de l’ordre françaises, dans un espace confiné, à l’abri des regards et au cours d’une période très courte. Mr. Abdelhak Goradia était en parfaite santé avant cet événement.
La France, pays des droits de l’homme, s’est illustrée ces dernières années par un nombre croissant d’expulsions toujours plus iniques, de destructions systématiques de familles déjà fragiles, d’emprisonnements administratifs et autres traitements dégradants, contraires à toute dignité humaine et contraires aux valeurs de liberté, de fraternité et d’égalité de la République Française.
S’il existe encore une justice et quelques valeurs humaines au pays des droits de l’homme, il est de votre devoir de faire toute la lumière sur la mort de Mr. Abdelhak Goradia, et de poursuivre et juger, en toute impartialité, les artisans de sa mort, le cas échéant.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations.
Sylvie Gaiguant
Bordeaux
CAPJPO-EuroPalestine