Cette fois-ci ce la se passe dans l’Aisne, et même le procureur de Soissons estime que la machine « s’emballe inutilement ». Mais en fait de machine, ce sont des hommes et des femmes, au sein de l’Education nationale, qui s’engouffrent dans les consignes pétainistes données au plus haut niveau de l’Etat, victimes d’un dangereux conditionnement.
Le procureur de la République de Soissons, Jean-Baptiste Bladier, le 1er février (Photo Francois Nascimbeni. AFP)
« Un homme a porté plainte pour diffamation après l’audition le 15 janvier de son fils de neuf ans par la gendarmerie de Villers-Cotterêts (Aisne), accusé d’avoir crié «Allah akbar» pendant une minute de silence en hommage à Charlie Hebdo, rapporte l’AFP.
Sauf que les soupçons pesant sur l’enfant «sont sur le plan de la matérialité des faits totalement infondés», a affirmé le procureur de Soissons, Jean-Baptiste Bladier.
L’enfant avait été entendu le 15 janvier par la gendarmerie de Villers-Cotterêts, en présence de son père, dans le cadre d’une enquête pour apologie du terrorisme. «On est dans une cantine municipale qui accueille plusieurs écoles, pendant la minute de silence il n’y a aucun témoin qui entend ce garçon de neuf ans venir dire « Allah akbar, vive le Coran »», a raconté le procureur.
«C’est un autre enfant qui vient (le) dire après coup à sa mère qui est l’une des employées de la cantine, qui le dit à la personne qui encadre la cantine, un signalement est rédigé, (…) on prévient la brigade de gendarmerie», a-t-il poursuivi. L’enfant incriminé «répond aux enquêteurs qu’il ne comprend pas, il y a eu un quiproquo entre les deux enfants»,a-t-il enfin précisé.
Mécontent, le père a déposé plainte le 23 janvier pour dénonciation calomnieuse et diffamation. Le procureur a souhaité que les conclusions de l’enquête servent pour l’avenir à «éviter de s’emballer inutilement».
Une autre affaire, dans laquelle un enfant de 8 ans a été entendu par la police pour avoir affirmé qu’il était «avec»les terroristes, suscite depuis deux jours une polémique virulente », rappelle l’AFP.
CAPJPO-EuroPalestine