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A Damas, l’agonie du camp palestinien de Yarmouk

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Jadis quartier à part entière de la métropole de Damas, le camp de réfugiés palestiniens du Yarmouk, qui comptait près de 160.000 habitants avant le début de la guerre civile, a été envahi ces derniers jours par les bandes de l’Etat islamique et du Front al-Nusra, branche syrienne d’al-Qaida.


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Pris depuis des années entre deux feux, sinon quatre, cinq ou plus encore, Yarmouk, reconnu comme camp de réfugiés par les Nations-Unies (l’agence UNRWA) depuis plus d’un demi-siècle, s’est vidé de sa population : assiégé tant par les forces de la dictature de Bashar al Assad que par diverses factions rebelles, Yarmouk ne comptait déjà plus que 18.000 habitants à fin mars 2015, qui survivaient dans les ruines.

Le régime pouvait s’appuyer, à Yarmouk, sur un groupe à sa solde de longue date, le « Front Populaire de Libération de la Palestine – Commandement Général » d’Ahmad Djibrill, qui n’a pas hésité dans le passé à envoyer des dizaines de Palestiniens désarmés se faire faucher par les balles israéliennes, au nom d’une fantasmatique « marche de libération du Golan ».

Des milliers de Palestiniens de Yarmouk ont trouvé la mort depuis quatre ans, dont un nombre indéterminé en tentant de gagner l’Europe dans des embarcations de fortune en Méditerranée.
« La situation à Yarmouk est un affront à l’humanité dans son ensemble et une source de honte universelle », commentait, il y a quelques jours, un responsable de l’UNRWA.

Mais le pire était semble-t-il encore à venir, et il est arrivé.

Le 1er avril 2015 à 11 H du matin, des centaines de combattants de DAESH ont attaqué le camp.

Il est virtuellement impossible de se faire une idée exacte de la situation, en l’absence de sources fiables et indépendantes.

Des observateurs ont ainsi affirmé qu’en dépit de l’attaque islamiste, les forces du régime continuaient d’attaquer elles aussi Yarmouk, avec leur aviation, sans que l’on sache si elles visaient les combattants de Daech ou la population civile, ou encore les uns et les autres, dans le cadre de bombardements à l’aveugle.

Une résistance armée palestinienne, conduite par un groupe proche du Hamas, s’opposerait sporadiquement à l’avancée de DAESH et al-Nosra.
Ce qui est certain c’est que de nombreux civils ont encore été tués, ainsi que des combattants palestiniens, dont deux ont été décapités.

Un représentant de l’OLP a affirmé pour sa part dimanche que 2.000 civils avaient pu être évacués vers des zones tenues par les forces gouvernementales, dans un quartier plus proche du centre de Damas, toujours tenu par le régime.

L’émotion est très forte en Cisjordanie et à Gaza, l’un des combattants décapités était un leader du Hamas en Syrie. Mais l’émotion est aussi très forte auprès des Palestiniens d’Israël, qui ont manifesté samedi soir à HAIFA, pour marquer leur soutien aux habitants de YARMOUK.

CAPJPO-EuroPalestine

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