« Alors que dans le cadre de l’Euro 2016, la Croatie vient d’écoper mercredi d’une amende de 50.000 euros et d’un match à huis clos, le 12 juin pour la réception de l’Italie à Split (sud), à cause du « comportement raciste » de ses supporters et le jet d’engins pyrotechniques lors de la victoire croate contre la Norvège (5-1) le 28 mars, Platini se démène pour protéger Ie racisme israélien contre toute sanction », écrit Anne-Marie Mouderer.
Michel Platini parcourt frénétiquement toute l’Europe en ce moment pour contrecarrer la demande de suspension d’Israel de la FIFA, déposée par la Fédération Palestinienne de Football
Le président de l’UEFA a déjà beaucoup oeuvré pour introduire, contre la géographie et la morale, Israël à l’intérieur de l’Europe, et ne cesse depuis de soutenir inconditionnellement les soldats qui servent dans l’Association Israélienne de football (IFA), cautionnant la colonisation, l’assassinat et l’emprisonnement de la population palestinienne, dont ses footballeurs, tout en étant chargés de redorer le blason du régime d’apartheid israélien.
Joueur de football palestinien handicapé après avoir été ciblé par l’armée israélienne
Tout récemment, assuré de son impunité, l’entraîneur du club de football du Beitar Jérusalem, Guy Levi, a réitéré son opposition absolue à la présence de joueurs arabes dans son équipe.
La banalisation du racisme dans les clubs israéliens est une marque de fabrique: la composition des équipes étant basée sur des critères ethnico-religieux (cf. Wikipedia) on ne sera pas surpris que les staffs et les supporters soient racistes. « Mort aux arabes » est un slogan banal dans un stade de football en Israël. Le Beitar, qui a longtemps bénéficié de l’appui des dirigeants israéliens, dont le Premier ministre Benyamin Netanyahou et d’autres personnalités d’extrême-droite de premier plan, n’a jamais été sanctionné par l’IFA.
En 2013, la Familia, son groupe de supporter, protestait contre la présence de deux Tchétchènes sur les bancs de son équipe fétiche, assurant qu’il fallait conserver « la pureté du Club », comme « au bon vieux temps » du 3ème Reich.
Mais l’opinion publique commençant à réclamer des sanctions contre le chouchou de Monsieur Platini, les responsables de l’IFA jugent brusquement opportun de faire les gros yeux et de demander à l’entraineur du Beitar de se rétracter. Rien de méchant, rassurez-vous, il s’agit jute de quelques remontrances pour la galerie.
Amir Ben Porat, spécialiste du Foot israélien, écrivait récemment dans « Soccer and Society » que « beaucoup d’Israéliens considèrent les Arabes israéliens (Palestiniens) comme des « étrangers, des citoyens temporaires ».
« Contrairement aux idées reçues, expliquait-il, ces fans ne sont pas des voyous peu sophistiqués, mais la classe moyenne d’une droite politico-idéologique, dont le rejet des joueurs de football arabes de leur équipe est basée sur la conception d’Israël comme un Etat juif ».
Dans le même registre Yoav Borowitz, journaliste à Haaretz, affirmait « ce comportement raciste est la marque de Caïn portée par le Beitar, ses fans, la ville de Jérusalem, l’Etat d’Israel et aussi l’IFA, de même que tous les médias qui continuent à couvrir cette équipe. Jour après jour, nous renforçons et popularisons cette forme répugnante de racisme. »
Des Journalistes sportifs avouent que le foot israélien est notoirement raciste, le dénoncent, mais Michel Platini feint de l’ignorer…et s’évertue à contrer la vague qui s’élève contre le crédit illégitime accordé à Israël au sein de la FIFA.
Continuons à interpeller massivement le président de la FIFA, Sepp Blatter, et les dirigeants de nos fédérations nationales, afin de les convaincre de la force du Droit contre des pratiques de courtisan.
Alors que M. Platini semble mener seul la barque de l’UEFA et dire qui a droit d’être raciste ou non, les clubs visés par des sanctions risquent de s’appuyer sur la jurisprudence de l’absence de procédure à l’encontre d’Israël pour revendiquer leur droit à l’indignité. Même ces médailles-là ont leur revers…
AMM
CAPJPO-EuroPalestine