Pendant un rassemblement qui se tenait ce vendredi à Reims en soutien à Mariam et aux femmes et enfants brutalisés par des policiers dimanche dernier, alors qu’elles tenaient tranquillement une brocante, le sous-préfet, Michel Bernard, a tenu à exprimer des regrets à la délégation qu’il recevait à ce sujet.
« On se serait bien passé d’un tel événement », et « je ne souhaite pas que cela se reproduise » a déclaré le sous-préfet de Reims, alors qu’il recevait trois soutiens des victimes.
Michel Bernard a également indiqué que les policiers se seraient déplacés sur la foi de deux appels téléphoniques, de personnes faisant une dénonciation calomnieuse concernant le caractère « scandaleux » des tracts mis à la disposition des usagers, sur une des tables de la brocante proposant des produits palestiniens.
« Deux procédures sont en cours, a-t-il ajouté, l’une concernant 4 dépôts de plainte par des femmes ayant été aspergées de gaz lacrymogène par les policiers, et l’autre contre la jeune femme tabassée par la police, « parce qu’elle s’est rebellée quand on a voulu l’embarquer ».
« Même quand des policiers se conduisent mal, a affirmé le sous-préfet, il ne faut pas répondre par des insultes », tout en répétant que « tout ceci n’aurait pas dû avoir lieu » et en faisant clairement comprendre qu’il déplorait cette intervention policière.
Une affaire à suivre, car outre les coups et les gaz lacrymogènes dont ont été victimes y compris de très jeunes enfants, les policiers se sont eux-mêmes répandus en insultes islamophobes et grossières injures à l’encontre de la victime, dont « Sale bougnoule ! » et « Ton prophète, on l’encule ».
En tout cas, la Palestine était au rendez-vous ce vendredi à Reims, où les militants ont tenu à présenter les mêmes produits que dimanche dernier sur une table,et à rappeler qu’il n’est pas question de se taire, ni d’arrêter d’appeler au boycott de l’occupant israélien, comme en témoigne la statue de Louis XV sur la Place Royale.
CAPJPO-EuroPalestine