Que ces Messieurs du CRIF, du BNVCA, de la Chambre de Commerce France-Israël, et autres officines israéliennes qui essaient de faire croire que le boycott d’Israël est illégal, se le disent : le département d’Etat américain légitime le boycott des produits des colonies ! Que Madame Taubira en prenne également bonne note !
« Les efforts du Congrès pour étendre la lutte anti-BDS jusque dans les territoires occupés montrent au lobby israélien le danger d’avoir les yeux plus gros que le ventre », écrit Chemi Shaley dans le quotidien israélien Haaretz.
« Le Département d’État américain a, hier mardi, saboté les efforts menés par Israël pour pousser l’administration Obama à considérer le boycott des colonies comme identique au boycott d’Israël proprement dit. Ce faisant, il a encore donné au gouvernement israélien et au lobby pro-israélien une douloureuse leçon sur les pièges rencontrés quand on fait le malin et qu’on a les yeux plus gros que le ventre.
Une déclaration spéciale faite mardi après-midi par le service de presse du Département d’État, a bien fait comprendre que, si l’administration « s’oppose vivement » à tout boycott, tout désinvestissement ou toute sanction contre l’état d’Israël, il n’accorde pas la même protection aux « territoires contrôlés par Israël ». Au lieu d’amoindrir les efforts de boycott des colonies juives dans les territoires occupés, comme les supporters d’Israël le prévoyaient, le Département d’État rend ceux-ci – chose inouïe – légitimes.
La déclaration fait suite à la signature par le Président Obama du « Trade Promotion Authority bill » – projet de loi sur les compétences en matière de promotion commerciale – qui l’habilite, comme il le voulait, à conclure le « Trans-Pacific Partnership accord » – le partenariat transpacifique. Mais, du fait que cette loi traite d’accords commerciaux en général, une clause a été ajoutée au Sénat, par le sénateur démocrate, Ben Cardin et le sénateur républicain, Rob Portman, et à la Chambre des députés par le député, Peter Roskam : cette clause charge les diplomates américains d’inclure une opposition à tout boycott d’Israël – ou de personnes qui résident dans « les territoires contrôlés par Israël » – dans leurs négociations sur l’accord de libre-échange avec l’Union Européenne.
Cependant, le Département d’État tient à préciser que cette loi ne changera pas la politique des États-Unis en ce qui concerne les colonies : « Le gouvernement des États-Unis n’a jamais justifié ou soutenu les colonies israéliennes ou toute activité associée à celles-ci, et, par extension, ne mène pas de politique ni d’activités qui pourraient les légitimer », a-t-on affirmé.
Remarque suivante : « Les administrations des deux partis ont reconnu depuis longtemps que les activités de colonisation et les efforts pour changer les faits sur le terrain, mettent en question le but d’une solution à deux états ».
La provocante rebuffade de la proposition de loi du Congrès, fait suite à la décision récente de la Cour Suprême concernant Menachem Zivotofsky : celle-ci avait repoussé la tentative du Congrès qui voulait forcer l’administration à apposer « Israël » à sa ville natale, « Jérusalem ». Le Département d’État explique en effet, qu’une loi sur les échanges commerciaux ne peut pas forcer l’administration à changer sa politique déjà ancienne à l’égard des colonies israéliennes dans les territoires occupés. Et tout comme la décision sur l’affaire Zivotofsky avait fragilisé l’emprise d’Israël sur Jérusalem, la décision de boycotter, tout simplement et plus que jamais délégitime ces colonies.
Ainsi, l’effort visant à consolider la colonisation, soutenu par l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) – lobby pro-israélien – et par d’autres grands groupes de droite auxquels s’opposent le groupe de pression « J-Street » et d’autres organisations de gauche, cet effort finit par la fragiliser. Tenter d’effacer la différence entre le boycott d’Israël et celui des territoires, ne fait qu’attirer l’attention sur cette distinction.
Le boycott de la colonisation a donc été visé « cacher » par le Département d’État. »
Source : http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/.premium-1.663831
(Traduit par Chantal C. pour CAPJPO-EuroPalestine)
Et on peut ajouter à l’intention de Madame Taubira –qui n’a pas annulé la circulaire scélérate et illégale d’Alliot-Marie– que les consommateurs seraient bien en mal de distinguer les produits venant des colonies des autres, vu l’absence totale de traçabilité et d’étiquetage dans ce domaine. C’est donc bien tous les produits exportés par Israël que les citoyens de conscience ont le droit et le devoir de boycotter !
CAPJPO-EuroPalestine