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Le calvaire d’un jeune palestinien de 17 ans blessé par l’armée d’occupation

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Nous venons de recevoir et de traduire l’histoire d’Ali Iyad Mahmoud Jubeh, blessé le 12 octobre dernier par l’armée israélienne, et torturé ainsi que sa famille, qui lance un appel au secours. « Son cas n’est sans doute pas unique, nous écrit Amal Nashashibi, mais il symbolise ce que fait en permanence l’armée ‘la plus morale’ du monde à des enfants et adolescents vivant en Palestine occupée ».


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« C’est l’histoire d’un jeune homme de 17 ans originaire de Bethlehem. Son nom est Ali Iyad Mahmoud Jubeh. Il a été touché par balle dans la partie supérieure du dos (balle qui a traversé sa poitrine) par un soldat israélien lors de confrontations entre les jeunes Palestiniens et l’armée d’occupation israélienne près du checkpoint 300 entre Bethlehem et Jérusalem, le 12 octobre 2015.

Il a été évacué par l’ambulance militaire israélienne et a été admis à l’hopital israélien Sheari Tsedek à Jérusalem Ouest. Sa famille a été informée après minuit par les services de renseignement israélien que leur fils a été touché par balle et était à l’hopital dans un état très critique.

Mais ses parents n’ont pas pu se précipiter à l’hopital comme toute mère ou père sur terre l’aurait fait. Ils ont dû attendre jusqu’à ce qu’il leur soit délivré une autorisation d’entrée à Jérusalem. La permission a été délivrée le 14 octobre à 19h30. Ils n’ont pu arriver à l’hopital que le lendemain matin, mais l’hopital a refusé de leur donner la moindre information, allant jusqu’à nier avoir hospitalisé Ali.

Le « personnel de sécurité de l’hopital » leur a en outre déclaré que « leur permis les autorisait uniquement à entrer à Jérusalem mais n’était pas valide pour entrer à l’hopital ». Ils ont attendu 5 heures de plus pour obtenir l’autorisation d’y entrer, après intervention du « Palestinian Committee with Israel ». Mais n’ont été autorisés à voir leur fils que 20 minutes ce jour-là.

Après avoir passé 4 jours en soins intensifs, Alise trouvait dans une chambre transformée en prison par l’armée israélienne. Menotté au lit, il était sous la surveillance de trois soldats israéliens. Ses plaies béantes et les tubes placés sous les aisselles n’ont pas empêché les soldats de bloquer ses bras en les menottant. C’est comme ça que sa famille l’a vu. Mais il leur a dit qu’il allait bien !

J’ai rencontré la famille par hasard le 18 octobre, alors que mon frère avait été admis pour une angine de poitrine à l’unité de cardiologie du même hopital trois jours plus tôt. Je l’avais emmené faire une promenade. Nous nous sommes assis à côté d’un couple arabe qui avait l’air triste. La femme pleurait silencieusement. Je lui ai demandé ce qui se passait et elle m’a raconté l’histoire de son fils Ali. Elle avait pu constatait combien il souffrait, sans que le personnel médical lui vienne en aide, et ne savait quoi faire.

Ce n’était pas la première fois que j’étais témoin d’une telle brutalité sans nom. En 1996, lors de l’Intifada contre le tunnel qui a été creusé sous la mosquée d’Al Aqsa, un enfant de 14 ans, originaire de Sa’ir près d’Hébron, avait été touché par balle dans le bassin par l’armée israélienne et a été emmené à l’hopital Hadassah. Sa famille était soumise à un couvre-feu. Vivant à Jérusalem, j’étais allée lui rendre visite, mais j’avais été expulsée de sa chambre par un soldat israélien. Ce qui ne m’avait pas empêchée de constater qu’il était menotté et que ses jambes étaient attachées aux barres du lit d’hopital après avoir subi une lourde opération.

J’ai dit à la mère d’Ali que je savais exactement de quoi elle parlait. Mais en réalité, ce n’était pas le cas. L’histoire du garçon de Sa’ir s’est finie positivement après une campagne menée contre l’hopital d’Hadassah pour faire cesser une telle brutalité dans son établissement. En revanche, l’histoire d’Ali, ainsi que celle d’autres adolescents dans les hôpitaux israéliens de Jérusalem tournent aux récits d’épouvante. Il est vrai que ces enfants sont traités pour leurs blessures mais ils ont cependant brutalisés par l’armée israélienne et certains personnels hospitaliers. Les familles de certains enfants jérusalémites ne sont pas autorisées à les voir.
C’est le cas récemment de Shourouq Dweiyat, 18 ans.

Plus grave encore, ces jeunes sont emmenés en prison avant même que les hopitaux acceptent de les laisse sortir.

C’est le cas d’Ali. Il a été traîné hors de son lit d’hôpital par l’armée israélienne il y a trois jours avec une plaie béante au torse. Il a été emmené au Tribunal puis envoyé à la prison de Ramle. Le personnel médical de l’hôpital Shear Tsedek s’attendait à le voir revenir puisqu’il avait encore besoin d’une chirurgie plastique/reconstructive.

En fait, mon histoire aurait pu être plus précise si j’avais consulté le dossier médical que l’hôpital avait promis de transmettre le 1er novembre. Mais l’hopital a refusé de le faire et a dit au père qu’ils avaient besoin d’une semaine supplémentaire.

En fait, j’ai été informée par un avocat jérusalémite du fait que 53 enfants sont dans la même situation qu’Ali : des adolescents blessés qui subissent la terreur dans les hôpitaux israéliens aux mains d’une armée de soldats et de civils israéliens déchaînés.

Certains membres du personnel médical font leur travail de façon professionnelle. Mais ils ont l’air d’être aussi terrorisés. Ils ne peuvent délivrer un dossier médical. Ils reçoivent leurs ordres de l’armée et des renseignements israéliens !

Ma plus grosse crainte concerne les juges israéliens, qui distribuent les mandats d’arrêt sans consulter les dossiers médicaux

S’il vous plaît, aidez Ali à retourner à l’hôpital pour son traitement. La famille s’inquiète tellement à l’idée que ses blessures risquent de s’infecter. C’est très très urgent.

Amal Nashashibi, Jérusalem Est. Tel 00-972-544-280-229

Le père d’Ali : Mobile # 00-972-52272463  »

(Traduit par Fadoua E.H.)

– Plus de 80 Palestiniens, dont une vingtaine d’enfants ont été tués, à ce jour, et plus de 3000 autres blessés par l’armée israélienne depuis le début octobre. Mardi 3 enfants de 12, 13 et 16 ans ont été grièvement blessés ou tués dans la vieille ville de Jérusalem et dans une colonie.
De nombreux autres, sont détenus, en tant que proches de Palestiniens suspectés d’avoir attaqué ou voulu attaquer des Israéliens.

CAPJPO-EuroPalestine

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