Les entreprises implantées dans les colonies israéliennes de Cisjordanie occupée qui apportent leur contribution à un « système fondamentalement illégal » et à une « violation » des droits des Palestiniens doivent cesser leurs activités, a affirmé mardi Human Rights Watch (HRW).
Vue aérienne de Hébron en Cisjordanie le 15 décembre 2015
Dans un rapport, publié par l’AFP, cette ONG basée aux Etats-Unis critique la politique israélienne en Cisjordanie qui consiste pour le gouvernement à soutenir la colonisation et « la confiscation illégale » de terres palestiniennes.
Ce document critique les entreprises, y compris étrangères, liées aux colonies notamment dans les secteurs du ciment et de l’immobilier, car elles cautionnent « le traitement privilégié accordé aux colons pour pratiquement tous les aspects de la vie en Cisjordanie ».
« L’économie liée à la colonisation contribue à la politique du gouvernement israélien qui dépossède et discrimine durement les Palestiniens tout en profitant du vol des terres palestiniennes et d’autres ressources », affirme Arvind Ganesan, un responsable de HRW.
« La seule façon pour le monde des affaires de respecter ses responsabilités en matière de droits de l’Homme est de cesser de travailler avec et dans les colonies », ajoute-t-il.
Sollicitée par l’AFP, l’unité du ministère de la Défense chargée des affaires civiles en Cisjordanie n’a pas commenté le rapport de HRW. .
Israël occupe la Cisjordanie depuis la guerre de juin 1967 et plus d’un demi-million d’Israéliens vivent dans cette région ainsi qu’à Jérusalem-est annexée. Les accords de 1993 étaient censées mener à une solution permanente dans les cinq ans. Les colonies de Cisjordanie, érigées sur des terres palestiniennes, sont considérées comme illégales par la communauté internationale et comme un obstacle majeur à la paix.
HRW estime que les firmes étrangères actives en Cisjordanie occupée aident les colonies alors qu’Israël « interdit aux Palestiniens d’y construire ou d’exploiter des ressources naturelles ».
HRW cite en exemple de firmes étrangères concernées le groupe allemand HeidelbergCement et la firme immobilière américaine Remax.
HeidelbergCement a répondu que ses opérations dans la carrière de Nahal Raba « ne violent pas les droits de l’Homme et les moyens d’existence du peuple palestinien » tout en leur donnant un emploi bien payé.
Remax n’a pas répondu à la lettre que lui a fait parvenir HRW et à un mail de l’AFP. Mais cette entreprise avait auparavant argué que ses agences locales fonctionnent de manière indépendante avec un système de franchise. Le groupe américain a toutefois reconnu qu’il « comprend le caractère sérieux de la controverse autour des opérations immobilières en Cisjordanie et oeuvre pour trouver une solution acceptable par toutes les parties ».
http://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/cisjordanie-les-entreprises-actives-dans-les-colonies-denoncees-par-une-ong_1755017.html
– Alors, quelles sanctions, Monsieur Valls, spécialiste des gages au CRIF et des câlins aux violeurs du droit international ?
CAPJPO-EuroPalestine