Sans surprise, le procès qui a eu lieu ce lundi au tribunal administratif de Montreuil, contre les élus de la ville de Stains en raison de la banderole pour la libération du prisonnier politique palestinien Marwan Barghouti, affichée sur l’Hotel de Ville, a été vite expédié.
L’audience a duré moins d’une demi-heure. Le jugement sera communiqué à une date inconnue. Les témoins des inculpés, à la demande de Valls, et sur commande du CRIF, n’ont pas été entendus.
Me Roland Weyl, a souligné que cette banderole, qui fait le parallèle entre Mandela et Barghouti, est en place depuis 2009 sur le fronton de la mairie et n’a jamais provoqué le moindre « trouble à l’ordre public » et qu’il est donc curieux qu’on vienne évoquer celui-ci aujourd’hui.
Quant à « l’absence d’intérêt local », il y a été répondu également, puisque la Ville de Stains est jumelée avec un camp de réfugiés palestinien près de Ramallah et participe à plusieurs projets concernant la Palestine avec des associations locales.
Mais personne n’était dupe, que ce soit parmi les quelques personnes, dont les élus, autorisées à rentrer dans la salle d’audience ou parmi les personnes qui se sont déplacées en soutien à la ville de Stains.
Le caractère politique du procès étant évident, après les consignes du premier ministre concernant la criminalisation de toute forme de soutien aux droits des Palestiniens et toute dénonciation des crimes de l’occupant israélien.
Azzedine Taibi, le maire de la Ville, sommé d’enlever la banderole avant même le résultat du procès ( !! ) a déclaré qu’il n’en ferait rien et a été applaudi à sa sortie !
CAPJPO-EuroPalestine