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Dégradation de l’état de santé de Bilal Kayed, en grève de la faim depuis 33 jours

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Plusieurs dizaines de prisonniers palestiniens ont entamé dimanche une grève de la faim, en soutien à Bilal Kayed, dont la condition vient de se dégrader sérieusement.


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Le cas de Bilal Kayed illustre de manière particulièrement flagrante la cruauté et l’arbitraire de l’occupant israélien de la Palestine.

Emprisonné en 2001 pour son appartenance au Front Populaire de Libération de la Palestine, qualifié de « terroriste » comme quasiment tous les partis politiques palestiniens par Israël, Bilal Kayed aurait du être libéré le 15 juin dernier après avoir passé 14 ans et demi derrière les barreaux.

Mais le 13 juin, Israël décidait de le placer en détention administrative, c’est-à-dire sans accusation ni mise en examen, et ce pour une durée indéterminée. Bilal Kayed entrait alors en grève de la faim illimitée, n’acceptant de boire que de l’eau.

Sa famille appelle les citoyens du monde entier à se mobiliser pour lui, et pour l’ensemble des prisonniers palestiniens qui croupissent dans les geôles de l’apartheid.

Voici leur appel (traduction Info-Palestine)

« Nous, la famille du prisonnier Bilal Wajeeh Mohammad Kayed, appelons à la justice. Bilal a passé quatorze ans et demi à purger sa peine injuste dans les prisons israéliennes. Il a passé quatorze ans et demi loin de sa famille et de ses amis – qui se sont languis chaque seconde pour lui, priant pour qu’il retrouve sa liberté bien méritée. Une liberté dont il avait rêvé à chaque instant tout au long de ces années, voulant se remettre debout et continuer sa vie comme une personne et rattraper le temps perdu derrière les barreaux sionistes, où les meilleures années de sa jeunesse lui ont été volées.

« Bilal a perdu son emploi, un certain nombre de ses amis, et n’a même pas eu la possibilité d’entendre les dernières paroles de son père ni n’a pu lui dire adieu – tout cela alors qu’il était maintenu dans l’isolement dans la prison sioniste, subissant une grande oppression et une grande souffrance dans la dernière année de sa peine. Bilal a été isolé de tout contact avec d’autres prisonniers et de toutes les visites de sa mère malade ; une mère qui rêvait du moment de sa libération, le moment de leur réunion et le moment de la paix, en sachant qu’il aurait la chance de revenir dans le monde et de reconstruire une vie qui lui avait été volée.
« Le 13 juin 2016, le même jour où il était censé respirer sa liberté, Israël a détruit ce rêve. Il a effacé les sourires sur les visages de la famille et des amis de Bilal. Israël a placé Bilal en détention administrative pour six mois ; une détention sans inculpation ni jugement. Où est l’humanité dans la détention d’un être humain le jour de sa libération après quatorze ans et demi ? Quel gouvernement dans le monde permettrait de priver un être humain de ses droits les plus élémentaires ? N’est-ce pas un crime d’ampleur internationale que de tolérer cette peine inhumaine pour un prisonnier devant être libéré ?

« Nous implorons la communauté internationale de se dresser contre un tel crime : la détention d’une personne pour aucune raison. Si cet acte est toléré, des centaines d’autres prisonniers palestiniens comme Bilal en seront les victimes et Israël continuera de violer les lois internationales, et sous le nez du monde entier. Bilal avait purgé sa sentence injuste longue de 174 mois ; il a passé ce qui aurait été les plus beaux jours de sa vie en prison purgé une peine pour des crimes dont un tribunal sioniste l’a accusé sans preuves.

« La liberté de Bilal a été effacée et une nouvelle peine de six mois d’obscurité lui a été infligée ! Bilal s’est révolté contre cette décision cruelle et il a immédiatement commencé une grève de la faim. Il ne prend que de l’eau depuis 30 jours, refusant tout aliment et tout substitut alimentaire, et rejetant toute intervention médicale. Son corps est en souffrance. Il a perdu plus de 30 kilos et a commencé à souffrir de graves évanouissements. Mettant en danger sa propre vie, Bilal insiste sur le fait qu’il n’assistera pas aux audiences du tribunal et il refuse de mettre fin à sa grève, lui qui a toujours été prêt à se sacrifier pour les droits de chacun. En réponse, Israël lui a proposé quatre ans d’exil, ce qu’il a refusé. Après quoi l’administration pénitentiaire israélienne l’a remis en isolement et à l’écart de ses camarades.
Nous croyons encore à l’humanité, et donc nous implorons la communauté internationale d’adopter la posture nécessaire et de se rassembler pour soutenir le droit de Bilal à sa liberté ».

CAPJPO-EuroPalestine

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