Plus d’un millier de mineurs palestiniens (entre 11 et 18 ans) ont été emprisonnés par Israël en 2016, dont Ramzi Abu Ajamiyeh, 13 ans, blessé pendant un raid de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés de Deisheh à Bethléem, et aux arrêts depuis, sans traitement, alors qu’il souffre. Ne comptez pas sur nos condoléances au criminel de guerre Peres, qui n’a jamais protesté contre la torture des enfants palestiniens !
Ramzi a été gravement blessé le mois dernier lors de l’un des multiples raids de l’armée d’occupation, qui vise régulièrement les jeunes Palestiniens pour les provoquer et déclencher des affrontements.
Et cela, y compris à Béthléem, censé être en zone A, et sous le contrôle de l’Autorité Palestinienne. Mais Mahmoud Abbas, ne peut pas tout faire, n’est-ce pas ? Saluer le courage de Shimon Peres (beurk), et protéger les enfants palestiniens…
La soldatesque a tiré à balles réelles dans les deux jambes de Ramzi pendant un raid au début août, et il a été emprisonné la semaine dernière à la prison d’Ofer, alors qu’il a dû subir 6 interventions chirurgicales et que sa situation médicale reste préoccupante.
Et depuis qu’il a été incarcéré, les brutes israéliennes l’empêchent de prendre ses médicaments.
En tout une trentaine de jeunes du camp ont été blessés par les soldats israéliens qui visent systématiquement les genoux et les jambes, rendant invalides un nombre croissant de ces jeunes.
Le commandant de cette unité de tortionnaires, que les Palestiniens appelle « le capitaine Nida »
a d’ailleurs déclaré :
– « Je vais transformer la moitié d’entre vous en handicapés et l’autre moitié pourra pousser les chaises roulantes ».
– et à une autre reprise : « Avec moi, vous êtes bons pour passer le reste de votre vie à faire la queue pour toucher vos indemnités de handicapés », rapporte l’association BADIL.
Cette ONG souligne qu' »il y a, depuis le début de cette année, une politique délibérée d’agression, de terrorisation de la jeunesse palestinienne dans les territoires occupés, et notamment dans les camps de réfugiés, qui prend la forme d’assassinats, de blessures, de l’utilisation de balles réelles, de raids militaires improvisés et arbitraires, avec des fouilles dans les maisons et des humiliations, qui déclenchent forcément des affrontements.
Et les preuves existent des tortures subies par ces jeunes quand ils sont arrêtés et emprisonnés.
Un jeune de 17 ans de Jérusalem Est raconte comment il a subi un interrogatoire de 20 jours, en juin dernier, étant régulièrement frappé et insulté, avant d’être transféré à la prison de Meggido. A un moment, a-t-il témoigné, 10 gardiens l’ont extrait d’une cellule et l’ont roué de coups pendant une heure, alors qu’il était menotté. Puis, ils l’ont humilié, lui mettant une poubelle sur la tête.
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Ahmad un autre jeune, passé par le même centre d’interrogatoire de Jérusalem, tristement connu sous le nom de Moscobiya, a été contraint de rester à genou, menotté et la tête vers le sol pendant 3 heures, en avril dernier. Et quand il a coupé avec un couteau le cordon entre ses poignets, l’un des policiers lui a tranché la peau et l’a blessé. Une blessure laissée sans traitement alors que pendant des heures, 5 tortionnaires lui hurlaient dessus et le tapaient, y compris sur la tête.
Et l’on pourrait continuer ainsi, la liste des témoignages de mineurs étant longues et précises.
Rien que pour Jérusalem Est, l’occupant a emprisonné 560 enfants, depuis le début 2016, rackettant au passage leurs familles obligées de payer des amendes !
Et les peines de prisons vont généralement de 12 à 39 mois, indique Defence Childen International (DCI), qui rappelle qu’Israël s’autorise, en ce qui concerne uniquement les Palestiniens, à des interrogatoires pouvant durer 90 jours, pendant lesquels toutes les formes de tortures sont pratiquées, y compris des agressions sexuelles.
Alors, bon voyage Messieurs Hollande et Sarkozy, pas dégoûtés, au pays de la torture des enfants et saluez bien la dépouille du « grand homme de paix » pour nous !
CAPJPO-EuroPalestine