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Oui le boycott d’Israël est légitime !

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Dans un nouveau livre intitulé « Un boycott légitime », écrit par Eyan Sivan et Armelle Laborie, et édité à « La Fabrique » (en vente à la librairie Résistances), les auteurs répondent à la propagande israélienne et démontrent le caractère pleinement justifié du boycott universitaire et culturel de l’Etat d’israel.


Face au chantage des lobbies israéliens qui brandissent perpétuellement le caractère intouchable parce que « neutre » et source de « savoir universel » des universités israéliennes, les auteurs montrent comment celles-ci participent en fait à l’occupation, à la persécution des Palestiniens, perpétuent et introduisent de nouvelles discriminations à l’encontre des citoyens israéliens non juifs, et ne protestent jamais quand les universités palestiniennes sont empêchées de fonctionner, ou quand le gouvernement israélien commet des massacres en Palestine et au Liban.

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Ils énumèrent les liens étroits existant entre les université israéliennes, l’armée et l’industrie de la « sécurité ».

Pour n’en citer que quelques exemples, l’Université de Tel Aviv (cette ville tellement « tolérante », n’est-ce pas Madame Hidalgo ?) qui participe à la conception d’armements, d’outils et de renseignements de police, a conduit 55 projets en commun avec l’armée israélienne. Et au sein de cette digne université, qu’il ne faut surtout pas boycotter, le général Eizenkot a développé la « doctrine Dahiya » (nom du quartier chiite rasé lors de l’attaque israélienne sur Beyrouth en 2006), qui préconise de ne pas faire de différence entre les cibles militaires et civiles lors de « représailles en milieu urbain ».

L’université Bar-Ilan, la plus grande d’Israël, a pour sa part développé l’intelligence artificielle pour les véhicules de combat sans pilote.

Quant à l’université Technion de Haïfa, qui travaille avec Elbit Systems et Rafael, elle bat tous les records d’intrication entre armée et académie.

Ses recherches ont permis de développer le bulldozer D9 télécommandé, qui permet à l’armée d’occupation de détruire les maisons palestiniennes, ainsi que les drones de renseignement ou de combat qui se chargent des exécutions extra-judiciaires. Le Technion a même un cursus en « Exportation et marketing de matériel militaire et sécuritaire », et son conseiller pédagogique assure que les enseignants de ce programme ont une grande expérience du sujet « grâce à leur expérience de terrain ».

La plupart des membres des conseils d’administration, comme des enseignants, des universités israéliennes sont d’anciens officiers et dirigeants des services secrets, ainsi que des représentants de l’industrie militaire et sécuritaire. C’est carrément le général Ami Ayalon, ancien chef de la marine et des services secrets qui est le président de l’université de Tel Aviv, tandis que le vice-président de l’Université hébraïque de Jérusalem est également un ancien dirigeant des services secrets israéliens (le sinistre « Shin Bet »). Et dans ce « havre de paix et de dialogue », les étudiants en sciences qui suivent le programme militaro-académique « Talpiot » portent l’uniforme tout au long de leur cursus !

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On pourrait continuer longtemps ainsi, parler de la loi israélienne qui oblige les universités à accorder de nombreux avantages aux soldats, et notamment à ceux qui font partie d’unités combattantes, ou encore des programmes d’histoire et d’archéologie complètement orientés de manière à « démontrer les droits historiques et bibliques des juifs sur le pays », tout en interdisant aux archéologues palestiniens d’accéder aux sites de fouilles pourtant largement situés en Cisjordanie !

Mais les Lettres, les Arts, direz-vous, c’est tout de même différent ?

Ah oui, c’est le domaine du camouflage intégral, et la vitrine privilégiée pour vendre la « marque Israël » à l’étranger.

Et d’ailleurs, pour pouvoir bénéficier de subventions de l’Etat, les artistes, les écrivains, les réalisateurs, doivent désormais s’engager par écrit à « promouvoir les intérêts politiques de l’Etat d’israel a travers la culture et les arts en contribuant à créer une image positive d’Israël ».

Sans l’afficher bien entendu. Ceci doit rester confidentiel. Le tout doit rester « soft », « innovant », « créatif », « gay friendly » et ne pas hésiter à embarquer quelques Arabes israéliens pour montrer la « tolérance » et la « diversité » israéliennes, et contrer la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, sanctions) qui ne cesse de progresser.

Tout un chapitre très bien documenté est consacré à « La culture israélienne à l’export »..
Les auteurs y montrent comment sont encouragés les livres et films « critiques », du moment qu’ils n’abordent pas la question palestinienne, mais s’en tiennent à des sujets « sociétaux » …

JOURNÉE D’ÉCHANGES ET DE FORMATION SAMEDI 10 DÉCEMBRE

En plus de lire ce livre, nous vous proposons de le commenter ensemble le samedi 10 décembre, à l’occasion d’une journée d’échanges et de formation sur ce sujet.

Si vous êtes intéressé(e)s et disponibles, merci de vous inscrire auprès de notre association CAPJPO-EuroPalestine en nous écrivant à : info@europalestine.net (Pas de frais).

CAPJPO-EuroPalestine

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