Le peuple palestinien est endeuillé, en ce début d’année, par l’annonce du décès de deux de ses soutiens historiques, ceux de Mgr Hilarion Capucci et de l’écrivain britannique John Berger.
Né il y a 94 ans à Alep, dans la Syrie alors occupée par l’armée française, Hilarion Capucci était membre de l’Eglise catholique syrienne. Nommé archevêque de Césarée en Palestine, il avait été arrêté par l’armée d’occupation israélienne dans les années 1970 et condamné à 12 ans de prison pour son soutien à la résistance armée palestinienne.
Libéré au bout de 4 ans, Mgr Capucci résidait depuis à Rome, où le Vatican a annoncé son décès.
Il avait néanmoins continué d’apporter constamment son soutien à la cause palestinienne, en participant, par exemple, début 2009, à une tentative pour briser le blocus maritime de la bande de Gaza. Le bateau à bord duquel il avait pris place avec plusieurs autres personnalités était parti du port libanais de Tripoli, avant d’être attaqué dans les eaux internationales par la piraterie israélienne.
John Berger, qui était né en 1926 dans le quartier populaire de Hackney à Londres, a été sa vie durant un écrivain engagé pour la justice sociale.
Recevant en 1972 le Booker Prize, une des plus prestigieuses des distinctions littéraires outre-Manche, John Berger avait fait scandale en décidant de donner la moitié de son prix –cinq mille livres- au groupe américain des Black Panthers. «Je souhaite partager ce prix avec eux car ils résistent, à la fois en tant que Noirs et en tant que travailleurs, à l’exploitation des opprimés», avait-il tonné, devant une assemblée médusée.
Traducteur de Mahmoud Darwich en anglais, John Berger, qui vivait depuis longtemps en France (en Haute-Savoie), avait pris résolument le parti du peuple palestinien dans sa lutte pour l’indépendance.
Il avait publié il y a quelques années ce très beau texte que nous vous invitons à lire ou à relire :
http://www.europalestine.com/spip.php?article4316
CAPJPO-EuroPalestine