François Hollande, organise ce dimanche au Quai d’Orsay une « conférence internationale sur la paix entre Israel et la Palestine », à laquelle les Israéliens ayant refusé de participer, les Palestiniens n’ont pas été invités, le président français estimant qu’il n’était pas utile d’entendre ce qu’ils avaient à dire, en l’absence du colonisateur !
Pire qu’une farce, cette initiative est tout bonnement indécente, de la part de ceux qui continuent à parler d’une « solution à deux Etats », alors qu’ils l’ont tuée depuis longtemps, laissant les colonies israéliennes avaler la majorité des terres palestiniennes, et qu’ils n’ont pas l’intention de prendre aujourd’hui, pas plus qu’hier, la moindre sanction qui puisse amener Israël à les démanteler et à appliquer le jugement de 2004 de la Cour de Justice Internationale, ni les résolutions de l’ONU.
Indécente également car il n’est fait aucune mention du blocus de Gaza, ce camp de concentration qui dure depuis 10 ans avec l’aval des chefs d’Etats réunis ce jour, ne méritant même pas d’être mis à l’ordre du jour !
Que pendant ces belles parlottes qui ne dupent personne, Israel démolisse 11 maisons en un seul jour dans le village palestinien occupé de Qalanswe (https://youtu.be/IFMZvMZWpLA) et expulse de Jérusalem 12 membres de la famille du Palestinien qui a tué 4 soldats de l’occupation, cela ne pose aucun problème non plus à François Hollande.
S’il espère que cette ridicule réunion le fera passer à la postérité en tant qu’Homme de Paix, c’est raté. Il restera dans tous les esprits comme celui qui a approuvé les massacres israéliens de l’été 2014, applaudissant aux bombardements de la population civile de Gaza, allant jusqu’à interdire les manifestations contre ce massacre, et invitant ensuite le boucher Netanyahou à défiler à ses côtés au nom de la « liberté d’expression » !
Pas plus qu’Obama, qui a attendu de ne plus avoir aucun pouvoir pour laisser passer une résolution de l’ONU réaffirmant l’illégalité des colonies. Personne n’oubliera que le président américain n’aura fait illusion que le temps d’une campagne électorale, signant ensuite un chèque en blanc à tous les crimes israéliens (de « Plomb Durci » à l’hiver 2009 aux massacres de 2012 et 2014, en passant par l’enterrement du rapport Goldstone et l’augmentation de l’aide militaire à Israel).
De dangereux guignols, qui en disent long sur ce que valent les urnes et les promesses électorales dans nos « grandes démocraties occidentales ».
CAPJPO-EuroPalestine