Apprenant qu’elle serait interpellée si elle mettait le pied en Belgique, la criminelle de guerre israélienne Tzipi Livni a annulé dare-dare une conférence qu’elle devait tenir lundi 23 janvier au Parlement européen.
(Livni en 2014 : cette année-là elle est ministre de la « Justice »)
Livni, ancienne ministre et l’une des responsables directes de la boucherie de l’opération « Plomb Durci » (1.500 morts, dont un millier de civils, parmi lesquels plus de 400 enfants, en 2008-2009 à Gaza) a cité des « raisons médicales » pour justifier son absence.
Gros mensonge ! La même était en effet en pleine forme pour effectuer cette semaine un déplacement à New-York, et s’y entretenir avec les dirigeants de l’un des lobbys israéliens des Etats-Unis, l’Anti-Defamation League (ADL).
Le site Electronic Intifada publie à ce propos une photo (ci-dessous) éloquente, montrant la bouchère tout sourire mercredi 18 janvier prenant son petit-déjeuner avec ces messieurs de l’ADL à New-York.
(La « malade » au milieu des siens mercredi à New-York)
Le quotidien belge Le Soir, le premier à révéler le renoncement de Livni, confirme que la raison en est bien la peur de devoir rendre des comptes à la justice, suite à la plainte pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité déposée par un collectif de victimes.
Après le communiqué publié par l’Association belgo-palestinienne (voir notre article de jeudi http://www.europalestine.com/spip.php?article12590), Le Soir a confirmé les principaux points de initiative salutaire et encourageante contre le régime d’apartheid.
Voici l’article publié par le quotidien belge
« Le Soir, 19 janvier 2017
L’Israélienne Tzipi Livni aurait dû être interpellée lundi à Bruxelles
Tzipi Livni, l’ancienne ministre israélienne des Affaires étrangères et personnalité de l’opposition en Israël, devait faire l’objet d’une interpellation lors de son séjour en Belgique programmé en début de semaine prochaine. Comme d’autres personnalités israéliennes, Mme Livni est visée par une plainte déposée à Bruxelles en 2010 pour « crimes de guerre » concernant la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza en décembre 2008 et janvier 2009 (l’opération « Plomb durci »). Toutefois, Mme Livni a annulé sa venue en Belgique il y a deux jours pour raisons de santé.
Le magistrat du parquet fédéral Thierry Wertz nous a confirmé que le parquet « comptait profiter du passage de Mme Tzipi Livni pour tenter de faire avancer l’enquête ». Ce qui signifiait donc une interpellation en bonne et due forme en vue d’une audition. Mme Livni devait participer à une conférence organisée au Parlement européen ce lundi 23 janvier.
L’initiative de cette démarche avait été prise par les plaignants, un collectif de victimes qui avait déposé plainte en Belgique entre les mains du procureur fédéral contre certains responsables civils et militaires israéliens de l’époque, dont Tzipi Livni, du chef de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la bande de Gaza pendant l’opération Plomb durci entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009.
Pourquoi est-elle visée par la plainte ?
Pourquoi l’ex-ministre israélienne est-elle visée par cette plainte ? Selon le communiqué de l’Association belgo-palestinienne (ABP) qui explicite le dossier, « Tzipi Livni, ancienne ministre des Affaires étrangères, et à ce titre responsable des décisions prises pendant l’opération Plomb durci au même titre qu’Ehud Olmert et Ehud Barak, déclarera “qu’il ne sera pas fait de quartier”. Cette expression, utilisée dans un tel contexte, est constitutive, à elle seule, de crime de guerre, conformément à l’article 136quater, § 1er, 28º du Code pénal belge. Tzipi Livni déclarera également, le 19 janvier 2009, lors d’une interview sur la chaîne israélienne Channel 10 News : “Israël demonstrated real hooliganism during the course of the recent operation, which I demanded”. Traduction libre : “Israël a fait preuve de réel hooliganisme durant la récente opération, comme je l’ai exigé” ».
L’ABP rappelle que Plomb durci, ce fut « 1.500 tonnes de bombes larguées depuis les airs sur les quartiers résidentiels dans la bande de Gaza et des dizaines de milliers d’obus d’artillerie tirés à partir des chars d’assaut, détruisant des milliers de maisons, mais aussi des hôpitaux, des écoles et des mosquées. Les statistiques établies par diverses ONG – et reprises par les Nations Unies – estiment le nombre de victimes palestiniennes, sur 23 jours d’offensive, entre 1.387 et 1.434, dont 960 civils, plus de 410 enfants et une centaine de femmes ».
CAPJPO-EuroPalestine