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Ces citoyens français complices et acteurs criminels de la politique israélienne en Palestine

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« Les Français font partie des plus importants contingents de volontaires dans l’armée israélienne. Si jusqu’à présent », l’État français semble avoir fermé les yeux sur ces pratiques, l’entrée de la Palestine à la Cour pénale internationale risque de changer la donne », estime le chercheur Thomas Vescovi.


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Affiche du programme Sar’El, qui propose à des volontaires non-israéliens de vivre trois semaines dans une base militaire israélienne

Selon le blog franco-israélien Coolamnews, les Français sont désormais les plus représentés parmi les volontaires étrangers dans l’armée d’occupation israélienne : en 2015, 43 % d’entre eux venaient de l’Hexagone, contre 38 % des États-Unis. 90 % des volontaires étaient répartis dans des unités combattantes.

L’auteur rappelle dans une chronique du Middle East Eye, que des Français se sont récemment illustrés dans de crimes odieux en Palestine, tel le soldat franco-israélien Elor Azaria, reconnu coupable d’homicide volontaire, après avoir été filmé en train d’achevert d’une balle dans la tête Abdel Fattah al-Sharif, à proximité de la colonie de Tel Rumeida, dans la ville d’Hébron.

Le 30 octobre 2015, c’est une soldate franco-israélienne, Alison Bresson, qui exécute à un check-point, sur la route de Naplouse, Qasem Saba’aneh, 19 ans, et blesse grièvement Fares Al Na’asane, 17 ans. Mais elle n’a pas été condamnée. Au contraire, elle a été invitée en 2016 à allumer une des douze torches traditionnelles lors de la cérémonie de la fête nationale israélienne, Yom Ha’atzmaout.

Pourtant le gouvernement français et la quasi totalité de la classe politique française ferment les yeux face aux nombreux programmes de recrutement affichés à l’intention des jeunes Français qui voudraient s’engager dans l’armée israélienne.

« Le programme Sar’El recrute dès 16 ans des bénévoles pour travailler dans une base militaire, pour une période de trois semaines maximum. Marva recrute pour sa part des volontaires de 18 ans à 24 ans qui souhaitent « connaître et expérimenter la vie dans une base militaire  » . Trois autres programmes, souligne Thomas Vescovi, proposent de porter l’uniforme et l’arme.

Créé en mai 2010, Mahal recrute des garçons de 18 à 23 ans et des filles de 18 à 20 ans pour un engagement militaire de 14 à 18 mois.

Le dernier programme s’adresse aux étudiants : Atouda leur permet de poursuivre leurs études au sein d’une école israélienne et de faire leurs classes durant leurs congés. L’armée prend en charge les frais universitaires à hauteur de 2 080 euros par an. Au terme de leur cursus scolaire, ces étudiants s’engagent à terminer leur service militaire de trois ans, pour les garçons comme les filles. Parmi les avantages proposés, ces jeunes volontaires bénéficient de soldes équivalentes à celles des autres militaires, mais qui ne sont pas imposables.

Selon Le Nouvel Obs, le programme Mahal comptait près de 500 Français lors de l’opération israélienne contre la bande de Gaza durant l’été 2014. L’un d’entre eux, Jordan Bensemhoun, a été tué dans le quartier de Shuja’iyya à Gaza.

Les députés Jean-Jacques Candelier (PCF) et Pouria Amirshahi (ex-PS) avaient immédiatement questionné le gouvernement sur d’éventuelles poursuites judiciaires à leur encontre et sur les activités de ces jeunes qui « alimentent les tensions entre les peuples et importent […] un conflit qui met en danger l’unité nationale ».

Le 10 mars 2016, Nathalie Goulet, sénatrice UDI de l’Orne, a adressé par ailleurs une question écrite au secrétaire d’État chargé du budget, Christian Eckert, à propos d’une niche fiscale permettant à des citoyens français de faire des dons défiscalisés à l’armée israélienne. Elle a reçu des menaces de morts d’individus via les réseaux sociaux, mais pas de réponse du gouvernement.

Le ministère français de la Défense s’appuie sur une convention signée le 30 juin 1959, faisant état d’un accord entre le gouvernement de l’État d’Israël et les autorités françaises sur l’autorisation du service militaire pour les doubles nationaux. Cependant, les soldats volontaires n’ont pas la citoyenneté israélienne, pour la plupart d’entre eux, fait remarquer Thomas Vescovi.

« Qui plus est, observe-t-il, l’article 2 d’un arrangement administratif du 20 mars 1963, publié au Journal Officiel, témoigne que, pour être reconnu comme « résident permanent » en Israël, il faut résider « dans le territoire sur lequel s’applique la loi israélienne ». En d’autres termes, prenant quelques années d’avance, cet arrangement ne reconnaît pas le droit aux citoyens français possédant la nationalité israélienne d’effectuer leur service militaire en Israël s’ils résident dans les territoires palestiniens occupés. Car si la loi martiale israélienne s’applique dans ces territoires, l’occupation demeure illégale en vertu du droit international.

Or, en 2016, sur les quelque 150.000 Français résidant en Israël, entre 15 000 et 20 000 habitent dans les colonies illégales de Cisjordanie, participant en toute impunité à la spoliation des terres palestiniennes.

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Thomas Vescovi souligne la lourde responsabilité du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) qui crée l’amalgame entre « juif’ et défense de la politique israélienne. « En témoigne la réunion d’information sur le volontariat dans l’armée israélienne organisée à la Grande synagogue de la Victoire, dans le 9e arrondissement de Paris, le 26 mai 2014 – pour les plus indécis, l’officier présent proposait des rendez-vous individuels à l’ambassade d’Israël. »

« Le 1er avril 2015, la Palestine est devenue le 123e membre de la Cour pénale internationale (CPI). La perspective d’une enquête et d’un procès sur la colonisation ou les crimes de l’occupation est envisageable. Outre la nécessité d’une prise de décisions politiques en France sur ces violations du droit par Israël et l’implication de citoyens français, une condamnation d’Israël devant la CPI renforcerait les demandes de procès à l’encontre de ces derniers. », conclut le chercheur.

CAPJPO-EuroPalestine

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