Ce samedi, dans le cadre de la Semaine internationale contre l’apartheid israélien, une trentaine de militants de Charleroi se sont rassemblés pour manifester leur opposition à la collaboration entre la police judiciaire, l’université de Leuven et la police israélienne, au travers du projet LAW-TRAIN, qui vise à « améliorer les techniques d’interrogatoire » !
Ceci est particulièrement scandaleux, souligne la Plateforme Palestine Charleroi, quand on sait qu’Israël est régulièrement condamné pour le recours à la torture ou à des traitements inhumains et dégradants lors d’interrogatoires de prisonniers.
Et ceci concerne également les enfants palestiniens. « Récemment l’un d’eux, de 12 ans, a été condamné à 18 ans de prison » rappelle la Plateforme. « Les enfants ne peuvent voir les parents qu’une fois tous les 3 ou 4 mois. Et lors des visites, ils ne peuvent avoir aucun contact physique avec eux », soulignent les manifestants qui dénoncent cette collaboration avec des tortionnaires..
Les militants belges disent leur refus que nos gouvernements copient les méthodes israéliennes. En France, un militant libanais, Georges Ibrahim Abdallah, qui est toujours resté solidaire avec la Palestine, est détenu depuis 33 ans, alors qu’il est libérable depuis 1999.
Ils demandent l’arrêt de la coopération belge avec les institutions israéliennes impliquées dans des violations du droit international humanitaire et des droits humains, et notamment l’arrêt immédiat de la participation du SPF (Service Public Fédéral) Justice et de la KU Leuven avec la police israélienne, ainsi que l’arrêt du financement de ce projet par l’Union européenne.
A la fin de leur manifestation samedi, la police belge a montré qu’elle est à bonne école : elle a contrôlé l’identité des manifestants une première fois, puis une deuxième fois… près d’un café, ou des participants allaient prendre un verre.
Et parallèlement, trois jeunes manifestants qui étaient tranquillement sur le chemin de retour ont été bloqués par la police, encerclés par 15 policiers et un chien, et contrôlés à nouveau parce qu’ils portaient un keffieh ! « Un groupe qui se déplace avec un message politique affiché, c’est normal qu’on le contrôle » , a expliqué un policier en parlant des keffiehs !
Voici Olivia: http://www.pourlapalestine.be/action-contre-law-train-a-charleroi/
CAPJPO-EuroPalestine