La direction de l’espionnage français a fait le désagréable constat que plusieurs de ses agents avaient été recrutés par le Mossad israélien, et ce à l’occasion même d’une opération conjointe des services secrets des deux pays, rapporte le quotidien Le Monde.
(Au centre, Bernard Squarcini, ex-patron de la DGSI, cité dans l’article du Monde)
La collaboration de l’Etat français avec le régime d’apartheid n’a plus à être démontrée. Et elle prend même parfois la forme d’une soumission ouverte, comme lorsque Manuel Valls, alors Premier ministre, confiait en toute candeur son téléphone portable aux barbouzes israéliennes, à l’occasion d’un déplacement à Jérusalem.
L’affaire décrite par Le Monde, qui dit s’appuyer sur un rapport officiel, concerne une opération, baptisée « Ratafia », où services français et israéliens ont travaillé ensemble avec succès pour faire capoter un programme de recherches en chimie (et donc, potentiellement en armes chimiques) du gouvernement syrien. Les faits remontent à 2010.
Mais, écrit le journal « le Mossad aurait profité du contact quotidien avec ces agents français lors des séjours de la cible syrienne pour nouer des liens jugés suspects ».
L’un des agents français a ainsi été vu rendant visite à son domicile au chef de l’antenne du Mossad à Paris, avant d’effectuer un voyage en Israël où il a rencontré d’autres espions israéliens, le tout sans en référer à sa hiérarchie. Des mouvements d’argent suspects ont également été mis en évidence, de même que l’existence de cadeaux contraire aux règles internes de fonctionnement des agences françaises (DGSI devenue DCRI, DGSE)
Au final, plusieurs des agents français impliqués dans l’opération « Ratafia » ont été relevés de leurs fonctions, tandis que le chef de poste du Mossad à Paris, connu sous les initiales DK, était prié de faire ses valises.
CAPJPO-EuroPalestine