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Prisonniers palestiniens : comment Israel viole y compris les règles de l’ONU

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Basel Ghattas a écopé de 2 ans de prison et a dû démissionner de son poste au parlement israélien, pour avoir fait passer des téléphones à des prisonniers palestiniens, sans contact avec leurs familles. Il espère que son cas, à la veille de la journée internationale des prisonniers politiques, attirera l’attention du monde sur les conditions inhumaines et illégales dans les geôles de l’occupant israélien.


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Basel Ghattas, député de la Liste Commune (coalition palestinienne) au parlement israélien, a été arrêté en décembre dernier pour avoir fait passer des portables à des prisonniers politiques palestiniens incarcérés dans le Neguev et privés de tout contact avec leurs familles.

Le gouvernement et les médias israéliens l’ont traité comme un terroriste, le diffamant en l’accusant d’avoir introduit des lettres codées et du matériel destiné à préparer un attentat.Il a été menacé d’une peine de 10 ans de prison.

Il a choisi en mars de démissionner et de plaider coupable, non de terrorisme mais d’avoir enfreint la réglementation israélienne, et il se trouve condamné à 2 ans de prison, évitant par la mêmeà des prisonniers palestiniens d’être sur la sellette

Il s’explique dans « Middle Eye Monitor », accusant à la fois le gouvernement israélien pour la manière dont il a été traité ces derniers mois « ce qu’aucun autre député israélien, poursuivi pour vol, viol, corruption ou tout autre crime, n’a jamais eu à subir subir », et pour le traitement cruel et inhumain des prisonniers palestiniens.

« Chose jamais vue, mon immunité parlementaire a été levée alors que j’étais encore en phase d’interrogatoire par la police. J’ai été détenu pendant 5 jours suivis de 10 jours d’arrêt domiciliaire. Et j’ai dû me battre pour obtenir une audience avant d’être inculpé, alors que chacun savait que mon acte n’avait pas de répercussion sur la sécurité, et n’était motivé que par des considérations humanitaires ».

« Depuis que j’ai été élu député en 2013, je suis préoccupé par la question des prisonniers politiques palestiniens et j’espèrais que mon mandat m’autoriserait à faire avancer leur cause. Mais il n’en fut rien. J’ai uniquement été autorisé à rendre visite à plusieurs d’entre eux, sans pouvoir influer sur des dispositions qui contreviennent aux conventions internationales, concernant notamment leurs droits à communiquer avec leurs familles.

Tous les prisonniers palestiniens sont catalogués comme des risques sécuritaires et traités de manière discriminatoire, alors que les prisonniers juifs,coupables d’atteinte à la sécurité, sont traités comme des prisonniers ordinaires.

Ceci est une violation flagrante aux règles « Nelson Mandela » établies par l’ONU, notamment la règle 2, Article 1, qui interdit toute discrimination entre prisonniers, et la règle 58, Article 1(a) et 1(b) qui souligne le droit pour les prisonniers de communiquer avec leurs familles et leurs amis via des moyens de telecommunication, digitaux, et de recevoir des visites.

J’ai interpellé à plusieurs reprises les autorités pénitentiaires et le gouvernement israélien, exigeant que chaque section dispose au moins d’un téléphone public sous surveillance et que tous les proches parents puissent bénéficier de visites.

Mais j’ai échoué et Israel continue à les priver de ces droits élémentaires. Certains prisonniers n’ont pas vu leurs proches depuis plusieurs dizaines d’années !

Que mon incarcération serve au moins à alerter l’opinion publique internationale sur cette situation dans un pays considéré comme démocratique ».

(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)

Source : Middle Eye Monitor

CAPJPO-EuroPalestine

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