Des citoyens palestiniens qui ont assisté à la mise à mort de Fatima Hjeiji, dimanche à Jérusalem, affirment que la jeune fille de 16 ans ne représentait aucune menace mortelle pour les gardes-frontières israéliens qui l’ont mitraillée, la touchant à plus de 20 reprises.
La tuerie a eu lieu juste à l’extérieur de la « Porte de Damas » de la Vieille Ville, qui se trouve à Jérusalem-Est occupée, rapporte l’agence Ma’an.
Selon la police israélienne, la jeune fille aurait sorti un couteau de ses vêtements, et se serait approchée d’un groupe de gardes-frontières en criant « Allah Akbar » : ces derniers l’ont alors « professionnellement neutralisée », indique la police, dans son langage typique.
Mais dans les minutes qui ont suivi, un témoin a indiqué à un journaliste de l’agence Ma’an que la jeune Fatima se trouvait à plus de 10 mètres des soldats lorsque ces derniers ont ouvert le feu.
« Un des soldats s’est mis à crier ‘couteau !’, ‘couteau !’, et au moins cinq de ses collègues ont immédiatement ouvert le feu sur elle », dit-il.
Un deuxième témoin déclare que les premières balles l’ont touchée au torse, qu’elle est tombée sur le ventre, mais que les soldats ont continué de lui tirer dans le dos.
Une automobile garée à proximité porte les traces de plusieurs impacts, rendant compte d’un usage indiscriminé des tirs, contre une « assaillante » qui dans la pire des hypothèses n’aurait été porteuse que d’un couteau.
Il n’est pas exclu que le comportement de la jeune fille corresponde à un « suicide » : sachant que l’armée israélienne est de toutes façons sans pitié, Fatima se serait contentée de montrer un couteau pour déclencher la fusillade mortelle.
Et ce sont les mêmes qui menacent aujourd’hui de recourir à l’alimentation forcée contre les grévistes de la faim … au nom du respect de la vie humaine !
CAPJPO-EuroPalestine
