Le parlement israélien vient de reconduire la loi raciste d’apartheid qui empêche les citoyens israéliens d’origine palestinienne d’épouser une personne vivant dans les territoires palestiniens occupés, en privant ces conjoints de statut légal.
Les Palestiniens qui constituent 20 % de la population israélienne n’ont pas les mêmes droits que les Juifs qui y résident. Et ceci est un exemple frappant des discriminations qui les frappent dans la « grande démocratie du Moyen-Orient ».
S’ils tombent amoureux d’un(e) personne vivant en Cisjordanie ou à Gaza, ils doivent choisir entre renoncer à leur citoyenneté israélienne et aller vivre sous occupation, ou bien renoncer au mariage et à la vie en commun !
Cette loi mise en place en 2004, n’accorde que quelques permis temporaires, à grands frais d’avocats et de contrôles pour s’assurer que pas un membre, même très éloigné, de la famille du Palestinien ou de la Palestinienne qu’on veut épouser n’a eu maille à partir avec l’armée d’occupation. Et même dans ces cas, le permis obtenu n’accorde aucun statut marital civil, ni aucun droit à la sécurité sociale à ces conjoints venus des territoires palestiniens occupés.
Les « heureux élus », doivent en outre se soumettre à des contrôles de « sécurité » annuels et peuvent se voir retirer leur permis à tout moment si un cousin éloigné a jeté une pierre sur un char ou une jeep occupant son village, ou encore participe simplement à des activités politiques dans les territoires occupés.
« Toute histoire d’amour entre Palestiniens des deux côtés de la Ligne Verte est traitée comme un complot par l’entité sioniste », a commenté Ahmed Tibi de la Liste arabe unie.
Human Rights Watch souligne la différence entre les droits accordés aux Israéliens palestiniens et à ceux qui sont juifs :
En effet, le gouvernement israélien accorde automatiquement la citoyenneté ou la résidence israélienne, au bout de 4 ans de mariage, à tous les étrangers, y compris non juifs, qui se marient avec des Israéliens juifs.
Ceci sans parler des étrangers juifs qui se voient accorde, s’ils le désirent, la citoyenneté israélienne, indépendamment de leur statut marital, dès qu’ils mettent le pied en israel. Ceci en vertu de « La loi du Retour » adoptée en 1950 et réservée aux seuls juifs, même s’ils n’ont jamais eu la moindre présence ou relation familiale en Israel.
Si ce n’est pas une situation d’apartheid, qu’on nous dise comment cela s’appelle ?
CAPJPO-EuroPalestine