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Dans « Là-bas si j’y suis », Daniel Mermet rappelle très justement les dessous de la célébration Macro-trumpeuse de l’entrée en guerre des Etats-unis, au printemps 1917. Et il publie à cet effet un extrait de l’excellent film : HOWARD ZINN, UNE HISTOIRE POPULAIRE AMERICAINE.


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« Trump héros de Macron »

« Il y a juste un siècle, Zorro est arrivé, les méchants ont perdu, et la paix est revenue grâce au sacrifice héroïque des braves Américains. Pour ceux qui auraient des doutes sur cette version de l’histoire, voici un extrait du film de Zinn qui montre que cette entrée en guerre fut surtout une formidable aubaine pour le capitalisme américain :

‘ »Jusqu’en 1917, l’Amérique resta vertueusement neutre, ce qui lui permit de faire de bien juteuses affaires avec les pays engagées dans la grande boucherie. Mais au début 1917, le vent s’est mis à tourner et l’engagement dans la guerre s’est imposé. Mais avec quelle armée ? Malgré l’énorme propagande pour convaincre les jeunes Américains d’aller se faire trouer la peau en Europe, les candidats à la boucherie ne se précipitaient pas, et il fallut avoir recours à la conscription.

Il y avait urgence. Après trois années d’une neutralité qui avait dynamisé l’économie américaine, les choses changeaient. Début 1917, la révolution russe mettait un bâton dans la roue de la fortune. La Russie sortant de la guerre, l’Allemagne était libérée de son engagement sur le front de l’ Est et se trouvait donc renforcée, si bien que la victoire était à sa portée face à une France épuisée .

Jusque là, tout avait été parfait pour les Etats-Unis, cette guerre était une affaire aussi prospère pour les banques que pour l’industrie américaine. De 1914 à 1917, la production industrielle avait augmenté de 32 %, et le PNB de 20 %. Les banquiers – J.P. Morgan en tête – finançaient la guerre par des prêts énormes aux pays de l’Entente, des prêts qui encourageaient la poursuite de la guerre.

Des voix s’élevaient pour la suspension de ces prêts afin de “sauver des vies humaines” et pas seulement les voix de la gauche et des pacifistes. Le secrétaire d’Etat William Jennings BRYAN, était opposé au soutien financier aux Etats en guerre, dès août 1914, il voulut interdire les prêts aux belligérants. Il déclara un jour au président Wilson : « Le refus de prêts aux belligérants aurait naturellement tendance à hâter la conclusion de la guerre »

Inutile de dire que son conseil ne fut pas suivi, il finit d’ailleurs par démissionner. La crainte de ne pas récupérer les prêts consentis et leurs avantages en cas de défaite, fut la raison essentielle de cette entrée en guerre.

54 000 jeunes Américains y laissèrent leur vie, et autant moururent d’accident ou de maladie.
Mais la fin, en 1918, les Etats-Unis étaient devenus la première puissance mondiale – devant l’Europe –, et allaient devenir aussi “l’arsenal de la démocratie” !

Daniel Mermet

Source : http://la-bas.org/la-bas-magazine/au-fil-de-la-bas/si-les-ricains-n-etaient-pas-la

CAPJPO-EuroPalestine

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