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Ziv Moyal, un tueur israélien en liberté (portrait)

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Contre toute attente, un quotidien jordanien vient de révéler l’identité du garde qui a tué la semaine dernière deux citoyens jordaniens à l’intérieur de locaux de l’ambassade israélienne à Amman, avant de quitter les lieux en compagnie de tous les diplomates de l’Etat d’apartheid.


Le journal al-Rad publie ainsi la carte d’identité diplomatique du tueur, qui s’appelle Ziv Moyal et est âgé de 28 ans.
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Il n’y a bien entendu aucun doute sur le fait que ce sont les autorités jordaniennes elles-mêmes qui ont fourni le document à al-Rad, alors que les dirigeants israéliens pensaient pouvoir jouir d’une impunité complète.

La semaine dernière, en effet, Moyal avait abattu Mohamed Jawawdeh, un menuisier de 17 ans venu installer des meubles, ainsi que le propriétaire des locaux, le Dr Bachar Hamarneh.
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(Mohamed Jawawdeh, 17 ans : le « diplomate » Moyal ne lui a laissé aucune chance)

Selon la version israélienne, endossée dans un premier temps par le gouvernement jordanien, Moyal aurait agi en état de légitime défense, après avoir été attaqué au tournevis par l’adolescent, tandis que le Dr Hamarneh aurait malencontreusement été victime d’une balle perdue tirée par le tueur. Les proches des victimes contestent vigoureusement ce narratif : selon eux, Mohamed aurait été assassiné à la suite d’une dispute sur les meubles à installer. Et ils dénoncent le fait qu’un témoin-clé de la fusillade, le chauffeur de camion Maher Ibrahimi, a opportunément été « mis au frais » par les services secrets jordaniens, jamais en retard d’une collaboration avec Israël.

De fait, après des négociations entre services secrets israéliens et jordaniens, Moyal, et avec lui la vingtaine de diplomates israéliens en poste dans l’ambassade, ont été autorisés à quitter Amman, et à se réfugier en Israël sans encombres. Il était alors entendu que l’identité du tireur ne serait pas révélée.

Mais comme souvent, les Israéliens ont voulu trop en faire, et se sont publiquement réjouis d’avoir éliminé deux Arabes, « des terroristes » évidemment.
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Netanyahou a ainsi publiquement félicité le garde, ses services diffusant une photo où l’on voit le Premier ministre lui donner l’accolade (voir ci-dessous), assortie de commentaires cyniques sur le « professionnalisme » du tueur.

Mais la monarchie jordanienne a beau être un régime fantoche, aux ordres de Washington et Tel-Aviv, il y a quand même dans ce pays une opposition et une opinion publique indignées par le crime et l’humiliation subies.

D’où la riposte : tandis que l’identité de Moyal était rendue publique, le parquet de Amman faisait savoir qu’il engageait des poursuites contre le garde, à la fois pour meurtre et détention d’arme à feu sans permis.

L’ambassadrice d’Israël en Jordanie et sa clique sont de leur côté invités à rester chez eux pour le moment. A suivre.

CAPJPO-EuroPalestine

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