La rentrée des classes se déroule ce mercredi en Cisjordanie occupée, mais les enfants sont eux aussi soumis à l’arbitraire de l’occupant. Ainsi, la police israélienne empêche les livres scolaires destinées aux écoles situées sur l’esplanade des Mosquées de parvenir à leurs destinataires.
La police qui est en faction permanente à la Porte des Lions, une des entrées de la Mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem Est, vient d’interdire, à la veille de la rentrée des classes, que des livres scolaires soient distribués aux enfants de 3 écoles Al-Aqsa, dont une maternelle.
Ahad Sabri, le directeur de l’école de filles d’une de ces écoles, a fait savoir mardi que les policiers lui avaient dit que les livres ne pouvaient pas rentrer car le logo de l’Autorité palestinienne (AP) figurait dessus !
Comme on peut le voir sur cette photo, une centaine de livres gisent sur le sol.
Ce n’est pas la première fois qu’Israel empêche ces écoles d’accéder à du matériel scolaire. La semaine dernière c’est un scanner/imprimante livré en voiture qui n’a pu entrer à Al-Aqsa, et qui a fini par être porté par des élèves pour pouvoir entrer.
Et l’an dernier, Israel a interdit pendant 2 semaines l’entrée de paquets de feuille A4 vierges !
Et alors que la mosquée Al-Aqsa était fermée à la mi-juillet après les affrontements, la police en a profité pour entrer dans les classes de l’école de filles, et pour y voler le matériel électronique qui s’y trouvait.
En mai dernier les autorités chargées de la « sécurité » avait présenté un plan mis au point le ministre d’extrême droite de l’éducation, le raciste décomplexé Naftali Bennett, pour tenter d’imposer aux écoles de Jérusalem-Est l’adoption du cursus israélien et l’éviction de tous les livres scolaires palestiniens.
Elles avaient indiqué que seules les écoles qui accepteraient ce changement recevraient des subventions de l’Etat. Il s’agit pour Israel de compléter la judaïsation de Jérusalem-Est, qui va de pair avec la démolition des maisons palestiniennes et l’installation de plus de 200.000 colons dans cette partie de la ville.
Les Palestiniens refusent, estimant que les livres scolaires israéliens déforment l’histoire et la culture palestinienne, les représentant de manière négative.
(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)
Source : Maan News Agency
CAPJPO-EuroPalestine