Sous escorte policière, deux députés de l’extrême-droite israélienne ont effectué mardi un tour « de reconnaissance » du site de la mosquée al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam dont ils veulent la destruction pure et simple.
Principale figure de cette nouvelle provocation, Yehuda Glick, un rabbin d’origine américaine vivant dans une colonie de Palestine occupée, député du Likoud, le parti de Netanyahou.
De l’aveu même du gouvernement israélien, la « promenade » de Glick et de sa collègue Shuli Moualem-Rafali avait valeur de « test » : autrement dit, en fonction des réactions, le feu vert donné aux parlementaires juifs pour investir en masse le site musulman sera prolongé ou pas.
Depuis la conquête de Jérusalem-Est par l’armée israélienne en 1967, un modus vivendi avait théoriquement prévalu, suite à un accord signé entre la puissance occupante et le gouvernement jordanien, qui reste en droit le gardien du grand site religieux.
Aux termes de ce protocole, tout le monde, sans distinction de religion, avait accès à cette Esplanade des Mosquées, mais un seul rite pouvait y être célébré, celui de la religion musulmane.
Mais de manière répétée, l’extrême-droite religieuse juive, dont Glick est l’un des dirigeants, a violé ce compromis, en s’empressant de prier sitôt le pied posé sur l’Esplanade, appelée « Mont du Temple » dans la religion juive.
Ces fanatiques appellent en effet à la destruction de la mosquée al-Aqsa et à l’édification, à sa place, du « Troisième Temple » (le précédent ayant disparu il y a 2.000 ans), avec ou pas, selon les versions, l’adjonction d’un autel sacrificiel.
Il y a deux ans, Netanyahou avait interdit aux parlementaires de pénétrer sur le site, la mesure s’appliquant à tous les députés, y compris ceux de confession musulmane !
La levée, mardi, de l’interdiction faite aux députés juifs de se livrer à leurs provocations, laisse présager le pire.
CAPJPO-EuroPalestine
