Quatre organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme ont présenté mercredi à la Cour Pénale Internationale à La Haye (Pays-Bas) de nouvelles preuves des crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés par des responsables israéliens à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.
Le dossier, fort de 700 pages, adressé à la procureure de la CPI, contient largement assez d’éléments commandant l’ouverte d’une enquête par le tribunal, commente Shawan Jabarin, directeur de l’ONG al-Haq, dans un communiqué annonçant l’initiative.
Les faits concernent notamment le processus de colonisation, à l’œuvre depuis 50 ans, par lequel Israël entend assurer une domination juive sur la région, au détriment de ses habitants.
La documentation fournie par les ONG à la procure établit la preuve qu’on est en présence d’une crime d’apartheid, indiquent les auteurs.
Sont aussi détaillées les opérations d’expulsion, le vol et la destruction de propriétés palestiniennes, et l’assassinat de plus de 300 Palestiniens par l’armée d’occupation au cours des 3 dernières années en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
La communication de mercredi est la 4ème du genre transmise par les 4 ONG (al-Haq, al-Mezan, PCHR et Addameer) à la CPI. Les trois précédentes concernaient les crimes commis par des responsables civils et militaires israéliens de haut-rang contre la population de la bande de Gaza, lors des massacres de l’été 2014 (plus de 2.000 morts, dont une large majorité de civils).
La CPI est compétente pour statuer sur les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide perpétrés, depuis le 13 juin 2014, sur le territoire de l’Etat de Palestine.
La procureure de la CPI a cependant fait plus que traîner des pieds jusqu’à présent, le dossier « Palestine » n’en étant qu’au stade de « l’examen préliminaire ».
CAPJPO-EuroPalestine