Le tribunal de la 12ème chambre correctionnelle de Paris a rendu son jugement lundi contre Jonathan Bouaziz, l’auteur du pillage de nos messageries et de l’ensemble de nos données personnelles et militantes en avril 2016. Etablissant que sa culpabilité ne fait aucun doute, et que les faits sont d’une extrême gravité, les juges l’ont condamné à 6 mois de prison dont 3 mois avec sursis et 3 mois fermes.
Il a en outre été condamné à verser 10.000 euros de dommages et intérêts à chacune des deux victimes et à leur verser 1.000 euros chacun au titre des frais de justice.
Jonathan Bouaziz, qui comparaissait lundi dernier devant cette Cour, avait passé son temps à mentir sur l’ensemble des points évoqués, et à présenter, avec son avocat Me Nicolas Salomon, des documents malveillants et truqués, tendant à nous faire passer pour des antisémites.
« Vous avez d’un côté des Juifs français », avait osé plaider cet avocat… « et de l’autre… », n’osant poursuivre son propos face à l’indignation sensible au sein du tribunal.
Les victimes et leur avocate, Me Dominique Cochain, avaient exposé l’ensemble des conséquences liées à ce vol, et à l’exploitation des données volées, dont les menaces et voies de faits qui s’ensuivirent pour elles et pour de très nombreuses personnes dans l’entourage personnel et militant d’Olivia Zémor et Nicolas Shahshahani, responsables de l’association CAPJPO-EuroPalestine.
La justice a récusé l’ensemble des « arguments » mis en avant par Jonathan Bouaziz et son avocat :
– Elle a rejeté l’allégation selon laquelle l’enquête de la police judiciaire n’avait pas été menée dans les règles de l’art, et établi la fiabilité de cette enquête.
– Elle a montré que malgré la volonté de Jonathan Bouaziz d’effacer les traces de son forfait, celles-ci étaient présentes, notamment sur son disque externe.
– Elle a souligné le fait que l’accusé, qui avait prétendu ne rien connaître à l’informatique s’était en réalité bardé d’une série de logiciels informatiques conçus pour maquiller, effacer, et tromper ses interlocuteurs.
– Enfin, l’accusé et son avocat ayant montré eux-mêmes pendant le procès leur volonté de nuire à Olivia Zémor, Nicolas Shahshahani, et à l’ensemble de l’association CAPJPO-EuroPalestine, il n’a pas été difficile pour les juges de relever les motivations malveillantes de Jonathan Bouaziz, qui avait dans un premier temps prétendu ne leur vouloir aucun mal.
Le président du tribunal a déclaré très formellement lundi, que le recours à ces violations de la vie privée et de la vie militante –avec les moyens et conséquences indiqués lors du procès– pour empêcher des personnes d’exprimer leurs opinions était d’une extrême gravité.
C’est pourquoi Jonathan Bouaziz a été condamné à 6 mois de prison, dont 3 avec sursis et 3 mois fermes, avec aménagement de sa peine et surveillance au moyen d’un bracelet électronique.
Une peine, a dit le président du tribunal, qui doit amener Jonathan Bouaziz et tous ceux qui recourent à ce genre de procédés, à savoir ce qui les attend quand ils s’attaquent de la sorte à la liberté d’expression et à ne pas compter sur la moindre tolérance de la part de la justice.
Nous sommes soulagés de constater que les juges ne se sont pas laissé intimider par les méthodes infâmes utilisées lors du procès.
Nous remercions tous ceux et celles qui nous ont accompagnés pendant cette épreuve, qui ne se sont pas laissé démonter par les méthodes terroristes de ces voyous d’extrême droite, même quand ils ont eux-mêmes reçu des menaces de la part de la fameuse « brigade juive », qui commet souvent ses méfaits avec une base arrière en Israël.
CAPJPO-EuroPalestine