Israël a kidnappé la nuit dernière, trois avocats palestiniens, dont le seul tort est de défendre les droits des prisonniers politiques palestiniens, rapporte le réseau Samidoun.
Il s’agit de :
– Khaled Zabarqa, citoyen israélien kidnappé à son domicile de Lydd, avocat du Cheikh Raed Salah, détenu sadiquement en confinement solitaire
– Iyad Misk, kidnappé par l’armée d’occupation à son domicile de Kufr Aqab à Jerusalem, directeur légal de la Commission sur les Prisonniers, et ancien directeur de Defence Children International (DCI)
– et Firas al-Sabbah, kidnappé également à son domicile de Jérusalem, directeur de la Fondation al-Meethaq pour les droits de l’Homme, qui travaille notamment avec l’association israélienne « Médecins pour les droits de l’Homme » pour documenter la torture des enfants palestiniens et épauler les parents qui portent plainte contre ces tortures
Les trois foyers ont été saccagés pendant ces raids de l’armée et des services secrets israéliens, avant que les trois avocats soient conduits au centre d’interrogatoire de triste renommée de Petah Tikva.
Les attaques contre les avocats palestiniens ne cessent de s’amplifier, et l’emprisonnement de notre concitoyen Salah Hamouri, avocat qui travaille pour l’association Addameer en est un bon exemple, de même que la détention de Hasan Safadi, coordinateur pour Addameer, ou encore Khalida Jarrar, députée palestinienne et membre du bureau d’Addameer.
« Il s’agit avec tous ces emprisonnements d’avocats, ainsi que ceux des défenseurs des droits de l’homme de priver les prisonniers palestiniens de leurs droits les plus fondamentaux », écrit Samidoun, qui appelle toutes les organisations internationales, et notamment celles dans le champ juridique, à faire pression sur leurs gouvernements pour qu’ils s’opposent à ces détentions arbitraire.
En ce qui concerne la France, qui s’est contentée d’exprimer sa désapprobation de la détention « administrative » de Salah Hamouri, on attend encore que Macron exige la libération de Salah, détenu sans inculpation, sans jugement et pour une durée indéterminée depuis le 23 août dernier.
« Mais peut-on attendre une position ferme d’un pays comme la France qui détient depuis plus de 33 ans dans ses prisons un communiste libanais comme Georges Ibrahim Abdallah, malgré le fait qu’il soit libérable depuis 1999 ? » s’interroge Samidoun.
« Ce même pays qui s’en prend aux militants BDS plutôt qu’aux criminels de guerre, poursuit Samidoun, et qui maintient en prison le professeur canadien Hassan Diab, malgré l’absence de preuves contre lui, et malgré l’avis des juges qui demandent sa libération ? »
« Mais la mobilisation populaire et les 1000 élus, dont 56 députés, qui demandent la libération de Salah Hamouri, montrent que l’opinion publique se démarque de ses gouvernants et ne cède pas aux pressions du régime d’apartheid.
(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)
Source : Samidoun Network
CAPJPO-EuroPalestine