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Tsahal, une bande de chiens enragés

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L’armée israélienne ne se comporte pas mieux que les SS ! La comparaison est sans doute choquante, mais elle fait sens quand on lit l’enquête des journalistes israéliens Gideon Levy et Alex Levac sur les raids nocturnes des forces d’occupation dans les villages de Cisjordanie.


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Levy et Levac ont été horrifiés par l’utilisation de l’unité canine de l’armée Oketz contre la famille du maître d’école Mabrouk Jarrar, pratiquement déchiqueté pendant de longues minutes par un molosse sans que ses maîtres interviennent.

Ils racontent :

« La scène est difficile à regarder. Son épouse nous montre les photos qu’elle a prises sur son téléphone : le bras mutilé, des bouts de chair saignants et déchiquetés tout le long du membre. Mêmes plaies au niveau de la hanche. On est au lendemain de la nuit d’horreur endurée par Mabrouk Jarrar, son épouse et les enfant. Imaginez un instant : la porte d’entrée du domicile soudain défoncée en pleine nuit, une nuée de soldats qui font irruption, et qui lancent leur chien sur le père de famille. Pendant quinze longues minutes, sans que la troupe intervienne, Mabrouk est à la merci du fauve qui plante ses crocs dans sa chair, au milieu des cris d’horreur du reste de la famille.
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Au bout d’un temps certain, les « maîtres-chiens » se décident à reprendre le contrôle de la situation, mais s’ils éloignent la gueule du chien de sa proie, c’est pour aussitôt menotter Mabrouk Jarrar, saignant de partout, avant de l’emmener au poste où il restera plusieurs heures entravé avant de recevoir le moindre soin.

Même à l’hôpital, Mabrouk reste enchaîné à son lit, sans que la moindre charge lui soit motivée.

« C’est ainsi que nous l’avons rencontré cette homme de 39 ans, du village de Brkin près de Jénine, en compagnie de son épouse, une semaine après les faits », écrivent Levy et Levac.

Il paraîttrait qu’il doit son malheur à son homonymie avec Ahmad Jarrar, l’homme tenu pour responsable de l’assassinat du colon le rabbin Raziel Shevach, abattu un mois plus tôt, et pour lequel une vaste chasse à l’homme a été déclenchée dans toute la région.
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« Comme si une nuit d’horreur ne suffisait pas, les soldats sont revenus peu après toujours en pleine nuit, obligeant toutes les femmes de la maison à se dénuder : elles étaient soupçonnées de cacher des espèces fournies par le Hamas ! » La fouille n’a rien donné.

Dimanche matin, deux semaines après l’attaque par le chien, Jarrar Mabrouk était toujours détenu, enchaîné, au service d’orthopédie de l’hôpital Haemek à Afula.

Mais vers midi, sans un mot, les soldats s’en vont, après qu’un tribunal militaire a ordonné la libération sans conditions de l’enseignement palestinien.

Mabrouk Jarrar ne saura jamais pourquoi il a été arrêté, et encore moins pourquoi on a lâché le chien d’attaque sur lui.

Il ne reste plus à la famille Mabrouk qu’à surmonter l’épreuve physique et psychologique que l’armée d’occupation vient de lui infliger. Les deux petits garçons, Suheib qui a 9 ans, et Mahmoud, qui en a 5, qui ont assisté à toute la scène d’horreur, auront le plus de mal à s’en remettre.

Qu’on ne s’étonne pas si un jour ou l’autre, armés d’une pierre ou d’un couteau, ils ne tenteront pas de venger leur peuple martyr.

Le recours aux chiens d’attaque contre des civils palestiniens n’est manifestement pas accidentel. La même nuit, vers 4 heures du matin, les soldats avaient envahi le domicile de Samr et Nour Adin Awad, parents que quatre jeunes enfants. La même scène recommence : « Je tenais mon plus jeune, Karim, dans les bras : à peine avais-je ouvert la porte aux soldats qu’un de leurs chiens m’a sauté dessus, faisant tomber Karim qui s’est blessé. J’ai cherché à repousser le chien, mais il m’a mordu, et m’a saisi par la hanche avec ses crocs. Les soldats ont assisté à toute la scène, sans bouger le petit doigt pendant de longues minutes avant de reprendre le contrôle de la bête », a témoigné la jeune femme auprès d’un bénévole de l’ONG B’Tselem.

https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-palestinian-schoolteacher-mauled-by-idf-dog-as-soldiers-watch-1.5824682

CAPJPO-EuroPalestine

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