A lire, ci-dessous, une première liste de messages de soutien à Olivia Zémor, présidente d’EuroPalestine, convoquée la semaine prochaine au tribunal de Versailles pour une action BDS de janvier 2011 invitant la chanteuse Vanessa Paradis à ne pas se rendre en Israël, pour y donner un concert et rencontrer le président de l’époque Shimon Peres.
COMMUNIQUE DE L’AFPS 63, le 10 mars 2018 – LUNDI 19 MARS, AU TRIBUNAL DE VERSAILLES, NON AU PROCES DU DROIT D’APPELER AU BOYCOTT CULTUREL D’ISRAEL !
Nous avons appris qu’Olivia Zemor, directrice de publication du site internet europalestine.com est convoquée devant le tribunal de Versailles le 19 mars 2018.
L’Union des communautés juives d’Ile de France accuserait le site de « provocation à la haine ou à la violence » et de « provocation à la discrimination nationale, raciale, religieuse », à cause d’une vidéo datant de 2011 qui appelait Vanessa Paradis et Johnny Depp à ne pas se produire en Israël. Cette action s’inscrivait dans la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS). Une campagne internationale spécifique avait été lancée et l’organisation israélienne « Boycott from Within », partie prenante avait publié une lettre. La campagne BDS-France avait également adressé une lettre à la chanteuse.
Rappelons que Vanessa Paradis, sensible aux arguments du Boycott culturel du pays de l’apartheid avait annulé son concert en Israël. De nombreux autres artistes l’ont précédée et suivie parmi lesquels on peut citer tout récemment la jeune chanteuse Lorde, mais aussi Cassandra Wilson, Annie Lenox, Lauryn Hill, Natacha Atlas, Aziza Brahim, Cat Power, Sinead O’Connor, Roger Waters, Elvis Costello, Brian Eno, Jason Moran, Richard Bona, Eddie Palmieri, Salif Keita, Jello Biafra,Massive Attack, U2, Gil Scott-Heron, John Berger, Alice Walker, Gillian Slovo, Naomi Klein, Susan Sarandon, Emma Thompson, Danny Glover, Peter Brook, Jean-Luc Godard, Mira N air, Ken Loach ou Mike Leigh.
Bien qu’ils perdent la plupart de ces procès, des groupes supporters inconditionnels de la politique d’Israël ont décidé de continuer à encombrer les tribunaux avec un seul but : insinuer que toute critique de l’État israélien serait de l’antisémitisme. Le but de cet acharnement juridique est toujours le même : faire taire toute critique à l’égard de la politique du gouvernement israélien.
Aujourd’hui le constat est accablant. Les Palestiniens subissent :
– la colonisation galopante en Cisjordanie
– l’épuration ethnique de Jérusalem
– le blocus inhumain des 2 millions de Palestiniens de Gaza
– la terrible répression du mouvement populaire palestinien et particulièrement des enfants
– l’emprisonnement massif comme arme d’oppression et de domination
– les discriminations des Palestiniens d’Israël
– la privation du droit au retour dans leur pays pour les réfugiés de 1948 et de 1967
Les résolutions de l’ONU sont bafouées par l’Etat israélien, et notre gouvernement au lieu d’agir pour les faire respecter, reste inerte et se contente de paroles, laissant s’appliquer la « loi » du plus fort.
Le mouvement BDS prouve son efficacité par son essor et les réactions qu’il suscite :
– l’interdiction, décrétée par le gouvernement israélien contre 20 associations, d’entrer en Palestine,
– la dépense de millions de dollars pour le discréditer et le combattre,
– l’agitation dérisoire des supporters aveugles d’Israël en France.
Après la relaxe de Richard (BDS 57) en janvier au procès de Metz, l’acquittement d’Olivia Zemor est indispensable et le gouvernement français doit changer d’attitude.
Devant l’inertie des États le boycott citoyen de l’Etat israélien est un droit (et un devoir) jusqu’à ce qu’Israël se conforme au droit international et aux droits humains !
Clermont-Ferrand, le 10 mars 2018
COMMUNIQUE DE L'AFPS 63LUNDI 19 MARS, AU TRIBUNAL DE VERSAILLES, NON AU PROCES DU DROIT D'APPELER AU BOYCOTT CULTUREL…
Gepostet von Palestine 63 Solidarité am Samstag, 10. März 2018
Comité Poitevin Palestine – SOUTIEN A OLIVIA ZEMOR Olivia Zémor, présidente de l’association CAPJPO-EuroPalestine est convoquée le 19 mars prochain devant le tribunal de Versailles, en raison de poursuites engagées contre elle par l‘Etat à la demande de « L’Union des communautés juives d’Ile de France », présidée par le colon franco-israélien Sammy Ghozlan.
Il lui est reproché d’avoir appelé la chanteuse Vanessa Paradis, il y a 7 ans, à ne pas aller donner un concert à Tel Aviv, appel s’inscrivant dans la campagne du groupe israélien « Boycott from Within ».
Les plaignants l’accusent de « provocation à la haine ou à la violence » et de « provocation à la discrimination nationale, raciale, religieuse ».
Il semble aller de soi que l’État d’Israël incarne la vocation à « sauver les Juifs » en étant leur « foyer d’accueil » pour les rescapés du Génocide et un « havre de sécurité » pour les Juifs persécutés du monde entier. Et que donc critiquer cet Etat, relève par là-même de l’antisémitisme.
A ce stade, il est nécessaire de faire un retour sur l’Histoire.
Quand la Société des Nations accorde un Mandat sur la Palestine à la Grande Bretagne en 1922, elle y intègre les revendications de l’Organisation sioniste mondiale et en particulier son article 6 précise : « Tout en veillant à ce qu’il ne soit pas porté atteinte aux droits et à la situation des autres parties de la population, l’administration de la Palestine facilitera l’immigration juive dans des conditions convenables et de concert avec l’organisme juif mentionné à l’article 4 ; elle encouragera l’établissement intensif des Juifs sur les terres du pays, y compris les domaines de l’État et les terres incultes inutilisées pour les services publics. »
Il s’agit donc bien dès l’origine d’un projet de colonialisme de peuplement que l’Etat d’Israël, créé après la Seconde guerre mondiale, n’aura de cesse d’amplifier, utilisant le génocide hitlérien pour le justifier.
Ce sont des faits historiques qu’il est aujourd’hui impossible de rappeler sereinement dans notre pays. Chantre de la liberté d’expression quand il s’agit de défiler derrière la banderole « Je suis Charlie », la France est devenue le lieu de toutes les censures quand il s’agit de dénoncer la politique criminelle de l’Etat israélien.
Les saisies de terres, les destructions de maisons, les emprisonnements administratifs, les extensions de colonies, les assassinats ciblés, voilà ce qui nourrit aujourd’hui la critique d’Israël et de sa politique du fait accompli. Et l’antisionisme est l’opposition à la stratégie d’occupation des territoires palestiniens et aux exactions qui l’accompagnent.
Faut-il encore une fois rappeler que le sionisme est une idéologie alors que le judaïsme est une religion ? Faut-il encore une fois rappeler que jamais les associations de défense de la cause palestinienne ne s’en prennent aux citoyens de confession juive mais condamnent le racisme et le colonialisme contenus dans le sionisme ? Faut-il encore rappeler que la défense du sionisme et donc la défense de la politique criminelle israélienne renforce l’antisémitisme ?
Mais peut-être faut-il aussi s’interroger : n’est-ce pas ce que veulent les soutiens d’Israël ? Renforcer le sentiment d’insécurité des citoyens juifs en France pour les pousser à émigrer vers Israël toujours dans le but de renverser l’équilibre démographique ?
Une véritable terreur tente de s’installer en France pour faire taire les critiques de la politique israélienne : débats censurés, salles refusées, colloques annulés, carrières brisées, … La France n’est plus que la patrie des « bénis oui-oui » qui se terrent derrière la pensée officielle.
Heureusement, il reste des défenseurs de la souveraineté et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, qui refusent le racisme sous quelque forme qu’il se manifeste et le sionisme en est une.
Olivia Zémor fait partie de ces irréductibles et c’est pourquoi le Comité poitevin Palestine lui apporte tout son soutien.
Poitiers le 11 mars 2018.
Communiqué d’Abna Philistine. Abna Philistine, association des familles franco-palestinienne, soutient et appelle au rassemblement de soutien à Mme Olivia Zémor, le 19 mars prochain contre le procès inique qui lui est intenté pour avoir demandé à la chanteuse Vanessa Paradis voici déjà sept ans de ne pas aller chanter à Tel Aviv afin de ne pas cautionner par sa présence l’état d’apartheid qui sévit dans ce pays.
Vanessa Paradis et Johnny Depp avaient choisi d’annuler leur concert. Tant mieux.
Des centaines d’artistes dans le monde, de Ken Loach à Roger Waters, en passant par Massive Attack, Brian Eno ou Lorde, refusent de cautionner l’occupation et la colonisation israéliennes, et nous leur en savons gré.
Sont-ils antisémites ? Non ! Pas plus que nous, ni les opposants israéliens, ni le peuple palestinien qui nous appelle à faire comme pour l’Afrique du Sud de l’Apartheid, et à boycotter Israël tant que durent l’occupation, la colonisation, et leur cortège d’atrocités.
Mais une fois de plus, le lobby israélien essaie de créer la confusion entre judaïsme et condamnation de l’apartheid israélien, et d’inverser les rôles en osant parler de « discrimination » à l’encontre d’un Etat qui boycotte en permanence tout un peuple, le privant de l’ensemble de ses droits les plus fondamentaux.
C’est pour cela, au nom de la liberté d’expression que nous vous donnons rendez-vous :
Lundi 19 Mars, à partir de 12h30, au Tribunal de Versailles, Place André Mignot, 78011 (le procès se déroulera à 14 H à la 8ème Chambre, Section 3).
Charles Beillard, Président Abna Philistine
CAPJPO-EuroPalestine