Le saccage d’un local de l’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF) sur le site de Tolbiac de l’Université Paris-I, annoncé mercredi, nous laisse perplexe, tant il ressemble aux méthodes violentes de bandes comme la dite « Ligue de Défense Juive », les défenseurs de la cause palestinienne en France ayant fait le choix de la non-violence.
Cet acte de vandalisme qui intervient le jour même où une « marche blanche » a lieu en signe de protestation contre l’assassinat de Mireille Knoll, vient à point nommé pour ceux qui cherchent à tirer un trait d’égalité entre solidarité avec le peuple palestinien et antisémitisme.
Comme on peut le voir sur les photos du local de l’UEJF publiées mercredi par « Le Figaro », les auteurs des graffitis se prétendent «antisionistes » mais s’en prennent davantage au caractère religieux de l’UEJF. Ils ont ainsi barré un panneau indiquant les horaires du sabbat d’un slogan « Fac laïc (sic) » , aux côtés d’inscriptions favorables à la Palestine (dont un quelque peu désuet « Vive Arafat »).
Est-ce réellement « combattre le sionisme », c’est à dire le colonialisme et l’apartheid, ou défendre la cause du peuple palestinien ? Certainement pas. Et si jamais ceux qui ont saccagé le local de l’UEJF, ne sont pas des provocateurs à la solde d’Israel, mais des individus qui s’imaginent défendre ainsi les Palestiniens, ils font fausse route, et ne font que valider les méthodes de ceux qui cherchent à nous faire taire par la violence.
A propos de violences, on apprenait mercredi soir que « des individus casqués », que la presse se garde bien de nommer, s’en étaient pris à Jean-Luc Mélenchon et aux députés de la France Insoumise qui voulaient participer à la marche en hommage à Mireille Knoll. Quelques heures plus tôt, la bande dite « Ligue de Défense Juive » publiait sur son site un « Avertissement » prévenant qu’elle ne le laisserait pas défiler http://www.liguedefensejuive.com/avertissement-de-la-ligue-de-defense-juive-2018-03-28.html
CAPJPO-EuroPalestine
