Les prisonniers politiques palestiniens qui boycottent déjà le simulacre de justice que représentent les tribunaux militaires israéliens, ont démarré un boycott des médicaments dispensés dans les geôles de l’occupant israélien, pour protester contre la détention administrative, contre l’emprisonnement des enfants, et l’acharnement contre la famille Tamimi de Nabi Saleh, dont 20 membres sont emprisonnés.
Waed Tamimi, le frère d’Ahed, enlevé récemment et roué de coups.
Le boycott des tribunaux militaires israéliens a commencé le 15 février dernier. Avec les attaques sur Gaza depuis le 30 mars, on en entend peu parler (nous ne parlons pas de la presse de « révérence » bien entendu).
Des militants des droits de l’homme et des avocats soutiennent ce refus de coopérer avec la « justice » militaire israélienne et ses mesures de détention administrative illégale, sans inculpation, ni jugement et sans durée définie, qui frappent des milliers de Palestiniens chaque année, dont notre concitoyen Salah Hamouri.
Israël a menacé et frappé des prisonniers palestiniens à la mi-avril pour les faire cesser ce boycott des institutions de l’apartheid israélien.
L’armée d’occupation a kidnappé Waed Tamimi, 21 ans, à son domicile de Nabi Saleh la semaine dernière pour punir toute la famille qui en est à son 20ème membre emprisonné par l’occupant, et le village de Nabi Saleh qui continue à organiser des manifestation tous les vendredis contre le vol de ses terres et de sa source d’eau par les colons.
Waed a été brutalisé par « l’armée de défense israélienne »au point de devoir être hospitalisé, a indiqué sur facebook son père Bassem, dont l’épouse Nariman, la fille Ahed, et de nombreux neveux et cousins sont déjà en prison, tandis que son neveu Muhammad Fadel Tamimi, âgé de 15 ans, a reçu une balle en pleine tête qui lui a défoncé le crâne, le jour de décembre dernier où la jeune Tamimi a giflé un des soldats qui l’avaient blessé. Pendant qu’Ahed et sa mère Narriman, coupable d’avoir filmé la scène, ont été condamnées à 8 mois de prison, le criminel franco-israélien Elor Azarya a été libéré de manière anticipée le le 8 mai dernier, alors qu’il avait lâchement exécuté le Palestinien Abd al-Fattah Yusri al-Sharif, à Hébron.
Sa peine, initialement de 18 mois, a été réduite à 9 mois, sous la pression des racistes israéliens qui l’ont fêté comme un héros à sa sortie de prison.
(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)
Source : electronic intifada
CAPJPO-EuroPalestine