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Israël veut régenter le monde : c’est pas gagné !

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Un tribunal de Jérusalem, ne doutant de rien, a condamné deux militantes néo-zélandaises de la campagne BDS à une amende de 45.000 shekels (environ 10.000 €), pour avoir convaincu la célèbre chanteuse Lorde d’annuler un concert au pays de l’apartheid.



(la chanteuse néo-zélandaise Lorde)

Les deux militantes, Nadia Abou Shanab et Justine Sachs avaient effectivement écrit fin 2017 une lettre ouverte à leur concitoyenne Lorde. La chanteuse de 21 ans avait manifestement compris leurs arguments, et annoncé dans la foulée l’annulation de son déplacement à Tel Aviv.

L’officine Shurat Ha Din, qui est un instrument de guerre judiciaire dépendant du Mossad, avait alors sollicité trois jeunes fans (ou plutôt, ex-fans) de porter plainte.

L’annulation, plaidaient-ils, avait provoqué chez ces jeunes de la « détresse émotionnelle » dont ils demandaient réparation aux deux auteures de la lettre !
Nadia Abou Shanab et Justine Sachs ont accueilli la nouvelle de leur condamnation avec ironie, indiquant d’emblée qu’il n’était évidemment pas question pour elles de payer quoi que ce soit.

Pour avoir le début du commencement d’une chance d’obtenir gain de cause, Shurat Ha Din ou l’Etat israélien devraient –et nul ne peut jurer qu’il ne le feront pas, tant les moyens financiers accordés à la lutte contre la campagne BDS sont illimités côté israélien- s’adresser à un tribunal néo-zélandais.

Lequel ne pourrait, selon des juristes locaux interrogés par le site Electronic Intifada et le quotidien israélien Haaretz , que constater le caractère irrecevable de la requête : ne serait-ce que parce que les deux militantes s’étaient exprimées depuis leur propre sol, et non en Israël.

« Nos avocats nous ont clairement confirmé qu’Israël n’a pas le droit d’exercer sa police de la pensée sur le reste du monde », ont commenté Justine et Nadia.
Et puis, invoquer la « détresse émotionnelle » des gens qui n’ont pu assister au concert est carrément obscène, soulignent-elles.

« La détresse émotionnelle, ce sont les Palestiniens qui la subissent au quotidien, notamment à Gaza où la moitié des enfants ont été diagnostiqués comme souffrant de stress post-traumatique suite aux attaques israéliennes », ajoutent les deux militantes néo-zélandaises.

Le régime israélien vient donc de tenter un coup de pub qui se retournera contre lui.
Abou Shanab et Sachs ont ainsi lancé une collecte sur internet dont le produit va être versé à un Centre de santé mentale à Gaza. Au cours des premières 24 heures de ce « crowd funding », le compteur affichait déjà 6.000 € de dons.

CAPJPO-EuroPalestine

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