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Mahmoud Abbas déclare suspendre les accords avec Israël : chiche !

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Personne en Palestine ne semble prendre au sérieux les déclarations du président de l' »autorité Palestinienne » relayées par les médias : Après les démolitions en série de maisons à Jérusalem-Est, dans une zone sous le contrôle de l’Autorité Palestinienne (AP), Mahmoud Abbas a annoncé suspendre tous les accords avec Israël…


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Fracassante à première vue, l’annonce de jeudi a laissé de glace les Palestiniens, qui sont apparemment lassés des menaces de ce genre, jamais suivies d’effet.

« Ce n’est pas la première fois qu’il affirme rompre les relations avec Israël, pour se donner une contenance, mais il ne l’a jamais fait », remarque Dianna Buttu, avocate et analyste politique basée à Ramallah.

« Mahmoud Abbas va-t-il renoncer à différentes sources d’argent allouées par Israel, comme l’allocation pour l’eau (sic, Israel vole l’eau des Palestiniens, puis verse une allocation à l’AP pour l’eau, NDLR), ou encore au droit qui lui est conféré par Israël d’établir des passeports, le tout en échange de cette coopération sécuritaire ? », demande cette ancienne conseillère de l’OLP.

Mêmes commentaires palestiniens sur les réseaux sociaux :
« De quels accords parle-t-il ? Ceux d’Oslo ? De la ‘coordination sécuritaire’ entre l’AP et Israël ? Mais cela voudrait dire renoncer à l’argent que lui remet Israel »…

« Rassurez-vous, chaque année à cette époque Abu Mazen parle de rompre avec Israël, mais tout continue sans changement qu’il s’agisse des contrats d’affaires, de la coordination sécuritaire ou du siège de Gaza. Mais cela fait de jolis titres dans la presse », ironise Mariam Barghouti sur Twitter.

Et puis, pas de panique, Abbas a dit que « la direction allait commencer à mettre en place les mécanismes pour entériner cette décision ».
Et il qu’il allait d’abord créer un comité.
« Ah, la création d’un comité, c’est le signal même que rien ne se passera. Ici en Palestine, c’est bien connu : quand on on veut enterrer un problème, on crée un comité ! », déclare Nidal al-Azza, militant palestinien et directeur de the BADIL, le Centre pour les droits des réfugiés palestiniens.

En fait, concluent les uns et les autres, s’il était sérieux dans sa volonté de rompre avec Israel, il faudrait qu’il donne sa démission et dissolve une « Autorité » qui n’en n’a aucune, et qui n’existe que sur la base des accords d’Oslo.

(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)

Source : Mondoweiss

CAPJPO-EuroPalestine

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