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Julian Assange reste en prison, malgré l’expiration de sa peine

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La « justice » britannique vient de montrer une nouvelle fois son manque d’indépendance, en condamnant le lanceur d’alerte Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, à rester en prison indéfiniment, en l’absence de tout jugement.


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(Julian Assange, au moment de son enlèvement par la police de Londres, en avril dernier)

Le réseau WikiLeaks a publié au cours de la dernière décennie des milliers de documents secrets établissant la réalité des crimes de guerre perpétrés par l’impérialisme états-unien.

Mais depuis dix ans maintenant, Assange, qui est un citoyen australien, est pourchassé par l’administration états-unienne, celle d’Obama comme celle de Trump, qui veut le condamner pour à la prison à perpétuité, voire à la peine de mort.

Craignant pour son extradition par le gouvernement britannique, Julian Assange avait trouvé refuge, en 2012, dans les locaux de l’ambassade de l’Equateur à Londres, les autorités de ce pays lui accordant l’asile politique, et même la nationalité équatorienne.

Il va y rester confiné près de 7 ans, encerclé par la police britannique qui maintient un siège de l’ambassade 24 heures sur 24, au cas où le journaliste mettrait le nez dehors.

Mais en avril dernier, le nouveau président de l’Equateur, plus proche de Washington que son prédécesseur, trahit les engagements de son pays, et livre Assange à la police londonienne.

Très affaibli, le journaliste est alors condamné à une peine de quelques mois de prison, au motif qu’en se réfugiant à l’ambassade de l’Equateur en 2012, il aurait enfreint les conditions du régime de liberté sous caution auquel il avait été astreint dans une affaire classée sans suite dans l’intervalle : en l’occurrence, un mandat d’arrêt européen émis par la Suède pour « viol mineur», au cours de relations sexuelles dont le caractère consensuel était pourtant reconnu de part et d’autre !

Incarcéré depuis le mois de mai à la prison de haute sécurité de Belmarsh, Assange, dont des experts mandatés par les Nations-Unies ont estimé qu’il était victime de torture, devait être libéré le 22 septembre prochain.

Mais vendredi, la juge Vanessa Baraitser a sorti un nouveau tour de son sac : étant donné qu’une procédure pour extradition vers les Etats-Unis est enclenchée, Assange devra rester sous les verrous le temps que cela prendra ! Autrement dit, pendant des années.

Et la France, dans tout cela ? En 2015, la ministre de la Justice de l’époque, Christiane Taubira, s’était prononcée pour l’accueil d’Assange, dont l’un des enfants est d’ailleurs de nationalité française. Mais le servile président François Hollande y avait mis son holà.

Au cours du week-end, la nouvelle ministre de la Justice, Nicole Belloubet, s’est prononcée en faveur de l’accueil d’un autre lanceur d’alerte, l’Américain Edward Snowden, lui aussi menacé de mort par les Etats-Unis, et qui bénéficie d’un asile temporaire en Russie jusqu’à l’année prochaine. Aura-t-elle la même position vis-à-vis d’Assange ?

CAPJPO-EuroPalestine

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