Le bouffon aux commandes des Etats-Unis a encore fait des siennes, samedi soir en Floride, en reprochant à une partie de ses concitoyens d’origine juive de « ne pas aimer assez Israël ».
(Trump et son sponsor Sheldon Adelson)
Trump, actuellement menacé de destitution tout comme son compère Netanyahou de l’autre côté de l’Atlantique, s’adressait à l’assemblée annuelle du Conseil Israélo-Américain, l’un des lobbies financés par le milliardaire des casinos Sheldon Adelson.
Trump est d’ailleurs personnellement redevable à Adelson, sioniste de choc, qui avait largement arrosé sa campagne présidentielle de 2016, à hauteur de plus de 100 millions de dollars.
« Il nous faut convaincre des gens de manifester plus d’amour pour Israël, parce que nous avons dans ce pays des gens qui sont juifs, ce sont des gens bien, mais voilà, ils n’aiment pas assez Israël », a déclaré le personnage.
Répétant les propos de son ministre des Affaires étrangères Mike Pompeo, qui a applaudi la semaine dernière à la colonisation de la Cisjordanie, Trump a été chaleureusement applaudi par les 4.000 délégués, israéliens et états-uniens, aux cris de « Allez Donald, 4 ans de plus », référence à la présidentielle de novembre prochain.
Netanyahou, sous le coup d’inculpations pour corruption dans son propre pays, n’avait pas fait le déplacement, d’autant plus qu’Adelson, qui a longtemps été son sponsor, le soupçonne de trahison.
Les « conseils » de Trump, teintés de menaces, ne sont pas aberrants : des fractions substantielles des cinq millions de juifs américains, notamment chez les jeunes, prennent en effet de plus en plus leurs distances avec Israël, comme l’atteste la forte croissance des groupes et associations anti-occupation.
CAPJPO-EuroPalestine
