Comme chaque année à cette époque, les médias nous jouent le refrain « Des milliers de Chrétiens se retrouvent pour Noël à Béthléem, à l’Eglise de la Nativité, pour célébrer la naissance du Christ », en passant sous silence le fait que Béthléem est sous occupation et que des milliers d’autres Chrétiens ne pourront pas se rendre à Béthléem !
Pancarte de Chrétiens de Béthléem : « Nous voulons un Noël sans occupation ! »
Non seulement aucun Chétien de Gaza n’aura le droit d’aller célébrer Noël à Béthléem, mais tous les Chrétiens du monde, et ils sont nombreux, qui défendent les droits des Palestiniens et qui appellent au boycott de l’occupant israélien, sont interdits d’entrée en Palestine par Israël.
C’est dommage, parce qu’ils ne pourront pas contempler la monstruosité du mur de l’annexion et de l’apartheid qui isole Béthléem du reste du monde, et qui a été condamné en vain il y a 15 ans par la Cour de Justice Européenne.
Ils ne pourront pas non plus traverser le checkpoint qui sépare Jérusalem de
Béthléem, et que seuls les colons peuvent passer sans problèmes.
Soldats protégeant la colonie de Gush Etzion à Béthléem
Ni aller visiter le mémorial de tous les enfants palestiniens du camp de réfugiés d’Aïda, à Béthléem, tués par l’occupant israélien.
Seul un nombre limité de visiteurs pourront s’installer à l’Hotel « Walled Off » créé par Bansky et qui est collé au « Mur de Séparation », qui ne sépare que les Palestiniens entre eux, puisque les Juifs, qu’ils soient soldats ou colons, ont le droit de le franchir en permanence.
Scène de la Nativité vue par Bansky à l’intérieur du Walled Off Hotel
A condition de passer un autre barrage de l’armée d’occupation, ils pourront également se rendre à quelques km au sud de Béthléem pour constater, dans la ville d’Hébron, la présence des affiches annonçant que la municipalité a un délai de 8 jours pour raser le marché historique de la vielle ville, dans Shuhada Street.
Il s’agit en effet d’une nouvelle infâmie israélienne destinée à créer un espace supplémentaire pour les colons juifs de la vielle d’Hébron.
Classé au patrimoine historique de l’UNESCO, ce marché doit disparaître, a décidé l’occupant, sans qu’on ait entendu cette instance internationale — ou d’autres– l’en dissuader.
Affiche près du Mur, à Béthéem
CAPJPO-EuroPalestine