Une policière qualifiée de « radicalisée » pour avoir soutenu la cause palestinienne sur les réseaux sociaux, passe en conseil de discipline, mais son collègue islamophobe d’extrême-droite, n’est pas inquiété…
La « radicalisation » à la sauce Castaner !
On savait déjà que le gouvernement français s’amuse à ficher « S » des personnes, uniquement parce qu’elles défendent les droits des Palestiniens.
On ne peut rien refuser au lobby israélien, n’est-ce pas ? Sinon, ce serait de l’antisémitisme…
Mais là, il bat un nouveau record en faisant comparaître cette semaine une policière devant l’instance disciplinaire, rapporte le magazine Le Point.
« Une fonctionnaire de police, au grade de brigadier, suspendue en novembre 2019 pour « radicalisation » comparaît aujourd’hui (mercredi) devant le conseil de discipline de la préfecture de police pour des faits datant… de 2014. Un de ses collègues coule, lui, des jours heureux malgré ses diatribes anti-immigrés et islamophobes sur les réseaux sociaux depuis près de dix ans. Ce dernier accuse même l’État, son employeur, car, selon lui, « le gouvernement protège les musulmans délinquants », écrit Aziz Zemouri.
La brigadière de 44 ans était jusqu’à présent en fonction dans un commissariat de Seine-Saint-Denis. Le préfet de police, à la recherche de cas de « radicalisation » islamiste après les assassinats perpétrés par Mickaël Harpon au sein même de la préfecture de police en octobre 2019, a dégoté une vieille histoire déjà signalée en son temps, demeurée sans suite disciplinaire, et pour cause !
En juillet 2014, la brigadière avait commenté un tweet, dont elle n’est pas l’auteure, qui accusait l’État d’Israël de tuer des enfants : « Et après on parle de guerre à armes égales », avait-elle noté. En août 2014, cette fois, il s’agit de son propre tweet : « Super manifestation pour le peuple de Palestine… notre peuple. Palestine vivra, Palestine vaincra, inchallah. »
« La « radicalisation » religieuse de cette fonctionnaire d’origine maghrébine, qui a continué d’exercer de 2014 à 2019, malgré ses commentaires engagés contre la politique israélienne, ne saute pas aux yeux », commente justement Azizi Zemouri.
« Son collègue, poursuit-il, qui a un temps servi près de l’aéroport de Roissy, au centre de rétention du Mesnil-Amelot, qui retient les étrangers en attente de décision d’éloignement du territoire, lui, n’a reçu aucune convocation en vue de comparaître en conseil de discipline. Sa radicalité politique d’extrême droite ne fait pourtant aucun doute. Le 29 janvier 2020, il écrit sa profession de foi : « L’islam, c’est de la merde. » Plus tôt le même mois, il prêtait ce qu’il appelle le « serment du patriote » : « Je suis français, de race blanche, je suis chrétien et fier de l’être. » Le policier, serviteur de l’État, prône sur son profil Facebook : « Insurrection, Rébellion, Soulèvement, Révolution, Désobéissance (sic). » En novembre 2019, il diffusait une affiche amalgamant musulmans en prière et bénéficiaires des allocations familiales.
Le fonctionnement au sein de l’administration de la police sur le mode du « deux, deux mesures » est régulièrement évoqué par Le Point et d’autres médias, laissant la préfecture de police et la DGPN sans réaction. »
Source : https://www.lepoint.fr/societe/une-policiere-radicalisee-en-conseil-de-discipline-son-collegue-d-extreme-droite-epargne-05-02-2020-2361296_23.php
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