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USA : TEVA une nouvelle fois condamné pour fraude, au détriment des patients

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Le laboratoire pharmaceutique israélien Teva a été déclaré une nouvelle fois coupable de pratiques commerciales frauduleuses, dans le cadre du scandale des morts par overdose d’opioïdes, responsable outre-Atlantique de plus d’un demi-million de décès au cours des deux dernières décennies.

USA : encore une dégringolade pour l’Israélien Teva

Les plaignants dans ce dossier sont l’État de New York et deux des comtés de cet État américain, qui ont eu à prendre en charge les dégâts causés par l’addiction à des opioïdes de synthèse, notamment le fentanyl, fabriqués, vendus et promus par une série d’entreprises de la chaîne pharmaceutique (laboratoires, grossistes, chaînes d’officines…), dont Teva.

La plupart des laboratoires mis en cause un peu partout aux Etats-Unis ont choisi de chercher un règlement amiable avec les plaignants (organismes d’assurance maladie, assurés individuels…), le groupe Johnson & Johnson s’engageant par exemple à indemniser les victimes à hauteur de 26 milliards de dollars.

Mais pas Teva, qui affirme ne pas avoir les sous pour adopter une telle stratégie. Ce qui est probablement exact, vu l’endettement vertigineux du groupe israélien, après sa boulimie d’acquisitions et l’absence de perspectives solides d’alternatives à la vente de médicaments génériques, son cœur de métier. 

La filiale états-unienne de Teva a donc privilégié dans un premier temps une défense devant les tribunaux, arguant qu’elle n’est pour rien dans le phénomène de surconsommation d’opioïdes. 

Cette stratégie est des plus risquées, comme vient de le montrer le jugement prononcé au niveau de New York.

Le jury, qui se prononcera dans un deuxième temps sur le quantum des dommages à payer par le laboratoire, a estimé que Teva a effectivement contribué au développement de l’épidémie d’overdoses par opioïdes, en faisant la promotion de ses médicaments en-dehors de leurs indications thérapeutiques homologuées (dites « indications d’AMM », pour « indications d’Autorisation de Mise sur le Marché »).

Tandis que la Procureure Générale de l’État de New York Laetitia James a salué le verdict, une décision « significative pour l’État, chaque communauté, chaque famille dévastés par les opioïdes », le cours de Teva a encore dégringolé jeudi à la Bourse de New York, perdant plus de 7% en séance.

Et maintenant ? Au-delà du jugement de New York, dont appel sera interjeté par la firme, il y a au niveau national pas moins de 3.300 plaintes d’autorités locales mettant en cause les divers acteurs de la chaîne du médicament, dont Teva. A suivre.

CAPJPO-EuroPalestine

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