C’est la consternation générale ! Nous avons honte de ce gouvernement.
Mariam Abu Daqqa, militante gazaouie , en tournée en France pour une série de conférences sur la cause des femmes palestiniennes, a été expulsée manu militari ce vendredi soir à 18 H55, alors qu’elle devait partir ce samedi à 22 H pour Le Caire !

Message de la Sénatrice écologiste Raymonde Poncet :
« Je reviens d’une conférence de presse suite à l’arrestation musclée de Mariam Abu Daqqa dans la nuit de mercredi à jeudi. Je rappelle que Mariam était en France depuis fin septembre pour des conférences dans plusieurs villes de France avec un visa conforme. A l’issue d’une conférence, elle a été arrêtée alors qu’elle devait repartir ce samedi 11 novembre par un vol normal pour le Caire.
Elle ne comptait absolument pas prolonger son séjour en France mais rentrer au plus vite à Gaza où elle a perdu dès le premier jour des bombardements plus de 32 personnes de sa famille, bilan qui s’est aggravé depuis.
Bref, dans la nuit de mercredi, j’ai eu à entendre les témoins de son arrestation qui ont cru à un enlèvement tellement c’était violent, par plusieurs personnes qui l’attendaient en embuscade au pied de l’immeuble de la personne qui l’hébergeait et qui l’ont embarquée dans un véhicule banalisé après avoir jeté au sol la personne qui l’accompagnait.
Elles ont porté plainte et les OPJ n’en revenaient pas. Toujours est-il qu’elle a été placée en CRA, dans des conditions indignes.
Guillaume Gontard a interpellé la première ministre et malgré de multiples interventions, elle a été expulsée ce soir à 18 h 55 alors que je devais la visiter au CRA après la conférence.
A la conférence de presse, organisée dans les locaux de l’UL CGT par différents mouvements de solidarité avec la Palestine mais surtout de défense de la liberté d’expression (UJFP, AFPS, UP…), nous avons pu la joindre 20 mn avant l’embarquement.
Ce qui s’est passé est honteux. Des manifestations interdites à cette expulsion, la France fait tout pour faire taire toutes expressions qui ne rentrent pas dans le récit officiel et médiatique.
La Palestine était une cause silenciée, aujourd’hui elle revient à l’agenda du monde qui l’avait oubliée et la France non seulement n’est pas à la hauteur de ses positions passées mais ce qui vient de se passer la marquera du sceau de l’infamie, je pèse mes mots. »
Par Raymonde Poncet
CAPJPO-EuroPalestine