C’est apparemment à la dernière minute que la « trêve » a été prolongée. Il faut dire que les conditions de la libération du 3ème groupe de prisonniers palestiniens mercredi soir ont été particulièrement scandaleuses.
Avant de relâcher les femmes et les adolescents palestiniens, leurs maisons ont été attaquées, notamment à Jérusalem, et certaines familles brutalisées.
On s’étonne ensuite qu’un attentat ait eu lieu à Jérusalem mercredi soir…
Ainsi, l’armée a attaqué mercredi la famille du jeune Muhammad Jadallah avant sa libération, à Sour Baher, Jérusalem occupée :
Même chose pour la prisonnière Maryam Salhab à Hébron, étudiante kidnappée le mois dernier à Hébron et détenue sans la moindre inculpation.
La journaliste et écrivain Lama Khater, a témoigné lors de sa libération que ses geôliers l’avaient menacée de viol et de faire brûler vifs ses enfants. Un officier du Shin Bet lui a également déclaré que rien ne lui ferait plus plaisir que de tuer 50.000 enfants de la bande de Gaza.
Lama a par ailleurs indiqué lors de sa libération qu’Israel avait kidnappé 10mères dans le nord de la bande de Gaza alors qu’elles étaient en route pour le sud. « Elles ont été torturées et tenues à l’écart des autres prisonnières », a-t-elle indiqué.
On peut voir également la tristesse d’Ahed Tamimi, kidnappée le mois dernier à Nabi Saleh, et qui faisait partie de ce 6ème groupe de Palestiniens libérés
Israël a attendu un maximum pour annoncer les noms des Palestiniens libérés,afin de semer la confusion dans les familles.
Puis ils ont attaqué les habitants de Beitunia, ville oùces prisonniers étaient relâchés.
Pour les disperser, afin que les rues soient totalement vides, ils ont même renversé une voiture et tiré sur le pied d’un Palestinien.
Suheir Barghouthi, 64 ans, a été libérée, alors qu’elle avait été kidnappée avec ses 3 frères et détenue égalemtn sans inculpation ni procès.
Le jeune prisonnier Abderrahmane Ezzaghel libéré pendant les échanges a subi un calvaire :
Il est sorti avec un “demi crâne “.
Il y a trois mois il est parti chercher du pain et après il ne se rappelle de rien. Il est resté dans le coma une semaine. Quand il s’est réveillé il était étonné d’apprendre qu’on lui avait tiré dessus 30 balles qui l’ont blessé à la tête et au bassin. Quand il regardait dans un miroir il était dégoûté de sa tête, les points de sutures étaient très apparents. Il pensait sortir avec le premier groupe car son nom apparaissait souvent avec celui de Israa Jaabis. Il était à l’hôpital avec un bracelet électronique, explique-t-il dans cette vidéo :
Quel contraste avec le traitement des otages israéliens que l’on peut voir ici lors de leur remise à la Croix rouge :
Le CICR est confronté à des réactions négatives sur les réseaux sociaux à cause de vidéos montrant ses employés recevant chaleureusement des prisonniers israéliens, tandis que les témoignages de prisonniers palestiniens en Cisjordanie dans les prisons israéliennes, ainsi que de professionnels de la santé à Gaza, ont révélé que l’organisation n’avait pas rempli ses devoirs envers les Palestiniens.
CAPJPO-EuroPalestine
