Le Tartuffe présidant le Comité International Olympique (CIO), l’Allemand Thomas Bach, s’est surpassé mardi en écartant toute hypothèse de sanction contre le régime génocidaire israélien.
Dans une interview au journal Le Monde, à l’occasion de la réunion du comité exécutif du CIO mardi et mercredi à Lausanne (Suisse), Bach ose prétendre qu’à la différence de la Russie sanctionnée pour son invasion de l’Ukraine, Israël reste blanc comme neige.
La Russie, dit Bach, a violé « l’intégrité territoriale » de l’Ukraine, et c’est la raison pour laquelle elle est interdite de participation en tant que telle aux Jeux Olympiques de Paris du 26 juillet au 11 août prochain.
La Biélorussie, convaincue de complicité avec la Russie, subit le même sort : des athlètes de ces deux pays pourront concourir, dans des épreuves individuelles, mais sans drapeaux, ni hymnes nationaux en cas de victoire dans l’une des compétitions. Et encore, ne seront admis que les sportifs ayant apporté la preuve qu’ils n’ont pas apporté de soutien à la guerre déclenchée par Poutine.
Quid alors du régime d’apartheid israélien, qui intensifie chaque jour son génocide du peuple palestinien, qui a déjà assassiné des centaines de sportifs à Gaza, qui détruit les stades de l’enclave transformés en champs d’exécutions sommaires ? Ah non, objecte Thomas Bach : « Dans le cas d’Israël, il n’y a pas eu violation ! ».

Qu’à cela ne tienne.
La campagne « Pas de génocidaires aux Jeux Olympiques » (« Ban Genocidal Israel ») promue par 300 équipes sportives palestiniennes, qui ont compté dans leurs rangs un nombre colossal de victimes, et pas seulement depuis octobre 2023 dans la bande de Gaza, est lancée. Et on ne pourra pas l’arrêter.
Le BNC palestinien (Boycott National Committee) nous demande de multiplier les événements, comme viennent de le faire des marathoniens à Rome ou encore à Lille, qui ont couru aux couleurs de la Palestine ; de prendre la parole dans tous les lieux publics ; ou encore de demander des comptes aux institutions sportives coupables de ne rien faire contre la présence aux Jeux de l’État terroriste.
L’appel palestinien vaut en particulier pour la France, où vont se dérouler les Jeux Olympiques.
ET LES PAYS ARABES ?
Il vaut tout autant pour une série d’États arabes, État de Palestine compris, qui ont ratifié la Convention Internationale contre l’Apartheid dans le Sport.
Ce traité des Nations-Unies fait ainsi obligation à toute partie signataire de « prendre toutes mesures appropriées pour assurer l’expulsion d’un pays pratiquant l’apartheid de toutes institutions sportives régionales et internationales ».
Une dizaine de pays arabes (Iraq, Liban, Libye, Qatar, Syrie, Algérie, Égypte, Jordanie, Maroc, État de Palestine) ont bien ratifié la Convention.
Mais aucun d’entre eux, à notre connaissance, n’a encore levé le petit doigt pour contester l’arrivée à Paris de sportifs dont un nombre probablement substantiel participent, en ce moment-même, au massacre de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants.
CAPJPO-EuroPalestine