Des dizaines de colons armés ont attaqué jeudi soir le village de Jit, près de Qalqilya en Cisjordanie occupée, assassinant au moins un jeune Palestinien et en blessant plusieurs autres.
Une fois n’est pas coutume, ce pogrom a suscité des condamnations de la part de plusieurs dirigeants israéliens, ceux-là mêmes qui les encouragent.
Le président de l’État d’Israël Isaac Herzog, ce criminel qui déclare qu’il n’y a « pas de civils innocents » à Gaza, a fustigé les pogromistes, « une infime minorité » selon lui, tandis que Netanyahou leur reprochait « de ne pas avoir coordonné » leur assaut avec l’armée d’occupation, gênant ainsi les opérations de cette dernière. Pour le ministre Bezalel Smotrich, les colons qui ont attaqué Jit, incendiant maisons et véhicules, « ne sont pas des colons » !
Pour autant, l’armée n’est évidemment pas intervenue pour mettre fin aux exactions, et il ne fait pas de doutes que les « condamnations » en question, purement verbales, ne sont qu’une affaire de communication à destination des alliés et complices américain, français ou britannique, qui pourront ensuite seriner qu’Israël est bien un « État de droit » capable de réprimer ses propres extrémistes.
Dans le même temps, on apprenait, sans que cela n’entraîne aucune réaction, l’incendie de plusieurs centaines d’oliviers dans la région de Bethléem. La destruction des oliviers est l’alpha et l’oméga de la colonisation de la Cisjordanie : selon l’ingénieur agronome palestinien Saad Dagher, au moins un million d’arbres, dont beaucoup étaient pluri-centenaires, ont été brûlés ou déracinés par l’occupant depuis la conquête de 1967.
CAPJPO-EuroPalestine
