Le procureur général israélien vient de déconseiller d’enquêter sur les ministres et les députés israéliens qui ont appelé à nuire aux civils de Gaza, rapporte le quotidien israélien Haaretz.

» Le procureur général Amit Aisman a recommandé au procureur général Gali Baharav-Miara de ne pas ouvrir d’enquêtes criminelles contre des personnalités publiques de haut rang, notamment des ministres et des membres de la Knesset, qui ont appelé à nuire aux civils de la bande de Gaza, a déclaré lundi le bureau du procureur général. »
Ces déclarations ont été citées devant la Cour pénale internationale et la Cour internationale de justice et comprennent des déclarations du Premier ministre Benjamin Netanyahu, du ministre de la Défense Yoav Gallant et du président Isaac Herzog, entre autres.
Parmi les déclarations examinées figurent celles de Netanyahou et de Gallant, qui ont été citées devant la Cour internationale de Justice. Parmi elles figurent les propos de Gallant au troisième jour de la guerre, selon lesquels il a ordonné un siège total de Gaza – « Il n’y aura pas d’électricité, il n’y aura pas de nourriture, il n’y aura pas de carburant » – ce qui constituerait une violation de la Convention sur le génocide.

Netanyahou est cité, comme déclaration d’intention, dans une lettre aux soldats, comme ayant écrit « Souvenez-vous de ce qu’Amalek vous a fait », une référence à l’histoire biblique dans laquelle à la fin, tous les fils d’Amalek ont été exterminés.

L’Afrique du Sud a utilisé ces déclarations comme preuve de son affirmation selon laquelle Israël avait l’intention d’éliminer les Gazaouis, comme le peuple d’Israël l’a fait à ses ennemis bibliques.
Herzog a déclaré en Afrique du Sud : « La nation entière est responsable. Cette rhétorique de « civils inconscients et non impliqués » n’est pas vraie. Ils auraient pu résister, ils auraient pu combattre ce régime maléfique qui a pris le contrôle de Gaza. »
Herzog, que Macron a accueilli chaleureusement à plusieurs reprises et notamment lors de la cérémonie des JO de Paris, aurait également signé un obus d’artillerie avant qu’il ne soit tiré sur Gaza.

Depuis le début de la guerre, plus de 80 déclarations de ce type ont été examinées, a rapporté Haaretz en juin.
Parmi les déclarations examinées figurait celle du ministre du Patrimoine Amichai Eliyahu, qui parlait de l’option de larguer une bombe atomique sur Gaza.
Israel Katz, alors ministre de l’Énergie et aujourd’hui ministre des Affaires étrangères, que Séjourné, notre ministre des affaires étrangères est allé rencontré à Jérusalem la semaine dernière, a également été cité.
Le deuxième jour des combats, il a déclaré qu’il avait ordonné l’arrêt de l’approvisionnement en eau d’Israël vers Gaza, et : « Nous combattrons à Gaza et toute la population civile devra partir. »

Le parquet a également précisé qu’Aisman avait recommandé à Baharav-Miara de ne pas ouvrir d’enquête contre le chanteur Eyal Golan pour ses déclarations dans une interview en octobre. Dans l’interview, Golan a appelé à « effacer complètement Gaza, à ne laisser aucune personne là-bas. [Ce sont] de simples animaux ».
Source Haaretz
CAPJPO-Europalestine