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Fourniture de pétrole à Israël : de Biden à Poutine, en passant par Erdogan et Macron, tous responsables !

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En fournissant ou laissant fournir à l’armée israélienne tout le pétrole et produits pétroliers nécessaires à ses tanks, avions et autres bulldozers, un nombre impressionnant de pays participent au génocide du peuple palestinien, selon les résultats d’une enquête approfondie publiée dans le quotidien britannique The Guardian.

Un chauffeur de l’armée faisant le plein pour son blindé dans une station-service du sud d’Israël, février 2024

Tous ces États, du Brésil au Kazakhstan, des États-Unis à la Russie, ou encore de l’Italie à l’Albanie, sont signataires de la Convention pour la Prévention et la Répression du Crime de Génocide (CPRCG), adoptée par les Nations-Unies au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale.

Or, statuant sur la plainte de l’Afrique du Sud contre Israël, la Cour Internationale de Justice (CIJ) a ordonné le 26 janvier à tous les États concernés, pas seulement Israël donc, de prendre toutes mesures pour empêcher le génocide du peuple palestinien.

La fourniture de pétrole et de produits pétroliers à Israël contrevient effectivement à de telles obligations, puisque sans ces produits, les avions ne voleraient pas, les tanks et les canons ne rouleraient pas, et les bulldozers ne démoliraient pas.

Le pseudo-argument selon lequel un embargo total est irréalisable puisque ces produits ont également des usages civils ne tient pas la route.  D’autant moins qu’historiquement, des embargos globaux sur les sources d’énergie ont été utilisés dans le passé en tant que sanction de violations flagrantes du droit international. Ce fut le cas pour l’Afrique du Sud de l’apartheid, par exemple.

Et puis, en Israël, civil et militaire sont en effet mêlés à un point tel qu’il est impossible de les dissocier l’un de l’autre en matière de pétrole.

Pour ne prendre qu’un exemple, citons celui de l’approvisionnement en carburant des engins terrestres de l’armée génocidaire. Le ministère israélien de la « défense » a ainsi passé des contrats avec les chaînes de stations-service du pays, qui permettent aux véhicules militaires d’y faire le plein 24 heures sur 24 !

À tout seigneur tout déshonneur : premiers fournisseurs d’armes, les États-Unis sont aussi le premier fournisseur de carburant pour l’aviation militaire de « Tsahal ». 

Depuis octobre 2023, au moins quatre navires américains chargés de kérosène ont été livrés aux bourreaux, dont 3 avaient quitté leur port d’attache au Texas après l’ordonnance du 26 janvier 2024 de la CIJ. Début août, un tanker américain a livré quelque 300.000 barils de carburant pour aviation : après avoir été interdit d’escale en Espagne et à Gibraltar (enclave britannique en Espagne), le navire a fait route vers la Grèce, ce qui a entraîné une plainte de 50 organisations locales contre leur propre gouvernement complice.

Mais « Genocide Joe » (maintenant remplacé par « Genocide Kamala » dans la course à la Maison-Blanche) n’est pas seul. 

Les recherches effectuées par l’ONG Oil Change International, dont rend compte The Guardian, montrent qu’entre octobre 2023 et juillet 2024, une demi-douzaine de pays (Azerbaïdjan, Kazakhstan, Gabon, Nigéria, Brésil, République du Congo et Italie) ont livré plus de 4 millions de tonnes de brut à Israël. Dont près de la moitié après l’ordonnance du 26 janvier.

À son arrivée, le pétrole brut est exploité par les deux raffineries dont dispose Israël, pour des usages tant civils que militaires (essence, diesel, kérosène, produits divers de la pétrochimie…)

« Depuis l’ordonnance de la CIJ du 26 janvier, aucun État ne peut alléguer qu’il ne savait pas le risque légal qu’il prenait en participant à de telles opérations (…) C’’est particulièrement évident en ce qui concerne la livraison états-unienne de carburant pour les réacteurs des avions de guerre, mais une enquête s’impose aussi pour tous les autres participants aux livraisons », estime Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU pour les Territoires Palestiniens Occupés.

En matière de livraison, non plus de brut, mais de produits du raffinage, les États-Unis arrivent sans surprise en tête, mais ils sont suivis de pays comme la Russie, l’Italie, la Grèce, l’Albanie et même le Brésil. 

Le président du Brésil, Lula, a certes rappelé son ambassadeur à Tel Aviv en signe de protestation, mais n’a pas interdit les exportations à destination d’Israël. Le Brésil a ainsi contribué à 9% du total des importations israéliennes de brut depuis 2023, auxquelles il faut ajouter au moins une cargaison de fioul pour groupes électrogènes. Un porte-parole du gouvernement brésilien, interrogé par The Guardian, reconnaît les faits, argumentant que le Brésil ne peut tout de même pas violer « les règles du marché », dès lors que ce sont des entreprises privées qui pratiquent un tel business !

L’Azerbaïdjan, avec 28% du total de brut livré, est la première source d’approvisionnement d’Israël. Le pétrole passe par un pipeline, majoritairement détenu par British Petroleum, qui relie Bakou (sur les bords de la mer Caspienne, Azerbaïdjan) au port turc de Ceyhan en Méditerranée. « L’or noir » est ensuite transféré sur des tankers, qui mettent le cap sur les ports israéliens. Ce qui en dit long sur la duplicité du président turc Erdogan, soutien du peuple palestinien dans ses discours, complice des génocidaires dans sa pratique.

Enfin, l’enquête n’a pu identifier que 6 groupes pétroliers privés impliqués dans ce trafic, bien qu’il y en ait certainement beaucoup d’autres. Mais les 6 en question sont des géants mondiaux de cette industrie : et parmi eux, le Français TotalEnergies. 

Tout comme les États, ces firmes sont susceptibles d’être l’objet de plaintes et de poursuites pour leurs violations présumées. “On peut envisager que les entreprises qui fournissent à Israël du carburant pour avions et du pétrole à Israël apportent un soutien matériel à son armée, en ayant conscience de leurs effets potentiellement dommageables, et se retrouvent ainsi exposées à l’accusation de complicité de crimes de guerre, de génocide et autres violations du droit international », conclut le Dr Irene Pietrapaoli, du British Institute of International and Comparative Law.

Source : https://www.theguardian.com/world/article/2024/aug/20/israel-war-gaza-fuel-war-crimes-warning

CAPJPO-EuroPalestine

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